Centrafrique : la Misca, un soutien indispensable aux forces françaises

DÉCRYPTAGE - Bien que désorganisée, la mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) est une aide nécessaire pour les soldats français.

Des soldats de la Misca à Bangui le 15 décembre 2013.

Crédit : AFP / SIA KAMBOU

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Cela fait quatre semaines désormais quela France est engagée militairement en Centrafrique, dans le cadre de l'opération Sangaris. Pour mener à bien leur mission de paix et de désarmement, les 1.600 soldats français ne sont pas seuls. Ils travaillent en collaboration avec la Misca.

Cette mission internationale regroupe sept pays qui envoient ou sont sur le point d'envoyer 850 hommes chacun. Le Burundi, le Tchad, la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Congo, le Gabon, et bientôt le Rwanda. Ce sont sept armées très différentes en terme de préparation, formation et équipement.

Des problèmes de commandement

Leur point faible : l'organisation des états-majors. Par exemple, lorsque le tarmac de l'aéroport de Bangui a été envahi par des réfugiés,. La Misca n'est arrivée que 3 heures après le début des événements. Défaut de communication et de prise de décision. Mais une fois sur place, tout le monde s'accorde pour dire qu'elle a réalisé un travail remarquable.

Quand on les voit arriver, ça nous soulage un peu

Un soldat français

Cette coalition n'est pas prête à prendre seule la suite de l'opération Sangaris mais elle est une aide indispensable aux militaires français qui sont très sollicités et commencent à être fatigués. "On n'est pas assez nombreux alors c'est un assez bon soutien pour nous, explique un soldat français. Quand on les voit arriver, ça nous soulage un peu."

Pour l'instant la Misca compte 4.000 hommes ; ils seront à terme 6.000. Ils ont vocation à prendre seuls le contrôle de la capitale. Les patrouilles jumelées avec les troupes françaises vont commencer, puis quand le calme sera revenu à Bangui, l'armée française envisagera la 2e phase de l'opération, dans le reste du pays. Chaque armée de la Misca gérera alors son secteur centrafricain de façon autonome.