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Canada : à Montréal, les personnes qui sentent mauvais bientôt exclues des bibliothèques

Le personnel et les usagers étaient nombreux à se plaindre des "mauvaises odeurs" dans les établissements de la ville.

Les bibliothèques pourraient voir leurs horaires d'ouverture allongés. (image d'illustration)
Crédit : Unsplash/Becca Tapert
ON VOUS EN PARLE - Les bibliothèques de Montréal vont pouvoir exclure les gens qui sentent mauvais !
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Tom Lefevre
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La mesure doit entrer en vigueur en janvier prochain. La municipalité modifie le règlement intérieur des bibliothèques de la ville de Montréal. La presse locale indique qu'il sera désormais interdit dans ces établissements "d'avoir une hygiène corporelle qui incommode les autres usagers ou le personnel". Le projet prévoit de sévères sanctions en cas d'infractions : lors de la première expulsion, une amende sera infligée à hauteur de 350 à 1.000 dollars et en cas de récidives, elle peut s'élever jusqu'à 3.000 dollars soit 2.800 euros. Par ailleurs, aucun usager ne sera autorisé à dormir dans la bibliothèque.

Un refuge pour les sans-abris

Ces nouvelles mesures font polémique. Les associations de défense des sans-abris dénoncent des mesures discriminatoires : "Cette nouvelle règle remet en question s'ils sont les bienvenus dans l'écosystème de la bibliothèque avec tout ce qu'elle offre - ordinateurs, livres, connexion avec d'autres personnes", a déclaré James Hughes, président-directeur général de la Mission Old Brewery, à nos confrères de CTV News. Colère également du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal qui estime que la mesure va provoquer "des débordements et de l’abus. On rentre dans une zone extrêmement propice à la stigmatisation des personnes les plus marginalisées", explique la porte-parole Annie Savage.

Le personnel des bibliothèques avait indiqué que de nombreuses personnes sans domicile fixe fréquentaient au quotidien ce type d'établissements, comme un refuge. Cela leur permet de profiter de la chaleur, d'électricité, et d'entretenir le lien social, sans compter l'occasion de lire. Le RAPSIM précise que les bibliothèques étaient l'occasion pour eux de trouver un peu de répit.

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