Les négociations post-Brexit entre Londres et Bruxelles se poursuivaient dimanche 13 décembre, date fixée par les deux parties pour décider de leur sort : soit un échec aux lourdes conséquences, soit une nouvelle prolongation, à seulement dix-huit jours de la rupture définitive.
Aucun scénario ne peut être écarté, y compris l'annonce inattendue d'un compromis, tant ces pourparlers tendus, émaillés de coups de bluff et de dates butoirs non tenues, ont été riches en rebondissements depuis leur lancement en mars. Mais la tendance semblait négative samedi dans la soirée, une source gouvernementale britannique ayant fait savoir qu'"en l'état actuel, l'offre de l'UE (restait) inacceptable".
Le négociateur britannique David Frost est arrivé dans les locaux de la Commission européenne à Bruxelles dimanche matin pour reprendre les pourparlers, a constaté l'AFP. Selon une source européenne, ceux-ci se sont achevés tard dans la nuit de samedi à dimanche. La poursuite ou non des discussions doit être décidée par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le Premier ministre britannique Boris Johnson après un entretien téléphonique dimanche.
Si Londres et Bruxelles décidaient de prolonger à nouveau leurs échanges, cela ne pourrait être que "de quelques jours au maximum", a averti le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune. "Nous sommes déjà dans le temps additionnel", a-t-il souligné dans le Journal du dimanche.
Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l'union douanière le 31 décembre. Sans accord commercial, ses échanges avec l'UE se feront selon les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, au risque d'un nouveau choc pour des économies déjà fragilisées par le coronavirus.
Les discussions butent sur trois sujets : l'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et surtout les conditions que les Européens exigent des Britanniques pour éviter toute concurrence déloyale.
Ursula von der Leyen et Boris Johnson tentent depuis plusieurs jours de débloquer les discussions au niveau politique. Lors d'un dîner à Bruxelles mercredi soir, ils n'avaient pu que constater à nouveau des positions "très éloignées" et s'étaient promis de prendre une décision dimanche.
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