La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, réélue ce dimanche pour un mandat de quatre ans, a appelé à la paix, à l'union et au dialogue et a assuré qu'elle tendrait la main à ses opposants pour "changer" le pays.
"Mes premiers mots sont un appel à la paix et à l'union", a déclaré Rousseff à Brasilia après avoir été déclarée vainqueur face au social-démocrate Aecio Neves avec 51,6% des voix après dépouillement de 99% des bulletins. "La présidente que je suis est disposée au dialogue et ce sera mon premier engagement de ce second mandat", a-t-elle ajouté, s'engageant aussi à promouvoir une "réforme politique" et à "combattre la corruption" avec des peines plus dures.
Dans son premier discours après la proclamation de sa victoire, Rousseff, qui est apparue vêtue de blanc, a été plusieurs fois interrompue par les cris émus des militants. Elle a commencé par saluer son mentor politique, l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), "militant numéro un des causes du peuple et du Brésil", selon elle, puis "tous les Brésiliens et toutes les Brésiliennes sans exception".
Le candidat social-démocrate à la présidentielle du Brésil, Aecio Neves, a reconnu sa défaite et demandé à la présidente réélue Dilma Rousseff un "projet honnête" pour le pays, dans un climat marqué par les scandales de corruption.
"Je viens de féliciter la présidente réélue, je lui ai souhaité pleine réussite dans la conduite de son prochain gouvernement et j'ai souligné que la principale priorité était d'unir le Brésil autour d'un projet honnête", a déclaré Neves qui a obtenu 48,38% des suffrages contre 51,62% à sa rivale, avec 99,7% des urnes dépouillées.
Cette ex-guérillera de 66 ans, torturée sous la dictature et membre du Parti des travailleurs (PT, gauche), a estimé que la dureté de la campagne électorale n'avait pas entraîné une division du pays. "Je ne crois pas du fond de mon coeur que ces élections aient divisé le pays en deux. Je comprends qu'elles ont mobilisé des idées et émotions parfois contradictoires mais à la recherche d'un but commun, une vie meilleure pour le pays", a dit la présidente à l'issue de cette campagne considérée comme la plus agressive et la plus virulente depuis le rétablissement de la démocratie au Brésil en 1985.
"J'ai été réélue pour mener les grands changements que le Brésil exige", dont une profonde réforme politique et un combat "plus rigoureux" contre la corruption, a-t-elle ajouté. Le système politique brésilien, avec un Parlement fragmenté en 28 partis, oblige souvent le parti au pouvoir à négocier des alliances en échange de postes publics.
"La première des réformes doit être la réforme politique. Mon engagement est d'encourager cette réforme qui est de la responsabilité constitutionnelle du Congrès et qui doit mobiliser la société à travers une consultation populaire, un plébiscite", a dit Rousseff. Une consultation populaire sur ce thème a été repoussée l'an dernier au Parlement.
Rousseff a déclaré qu'elle comptait promouvoir "des actions localisées dans l'économie pour reprendre notre rythme de croissance en garantissant notre niveau élevé d'emploi et la valorisation des salaires" et qu'elle continuerait "à combattre avec rigueur l'inflation".
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