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Brésil : pourquoi les émeutes des bolsonaristes à Brasilia étaient prévisibles

ÉCLAIRAGE - Des centaines de partisans de l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro ont envahi dimanche 8 janvier le Congrès, le palais présidentiel et la Cour suprême à Brasilia, une semaine après l'investiture du président de gauche Lula dont ils refusent l'élection.

Des centaines de supporters de Bolsonaro ont envahi des lieux de pouvoirs brésiliens, le 8 janvier 2022 à Brasilia
Des centaines de supporters de Bolsonaro ont envahi des lieux de pouvoirs brésiliens, le 8 janvier 2022 à Brasilia
Crédit : EVARISTO SA / AFP
Brésil : pourquoi les émeutes des bolsonaristes à Brasilia étaient prévisibles
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Brésil : tout comprendre après les saccages des lieux de pouvoir par des pro-Bolsonaro
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Bénédicte Tassart
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Scènes impressionnantes dimanche 8 janvier à Brasilia, la capitale brésilienne où des centaines de partisans de Jaïr Bolsonaro ont envahi les lieux de pouvoir, une semaine après l'investiture de Lula. Des milliers d'hommes et de femmes enveloppés dans des drapeaux brésiliens, vêtus du maillot jaune de l'équipe nationale de football, ont envahi le palais présidentiel, la Cour suprême fédérale et le congrès national à Brasilia.

La foule a brisé les vitres, détruit des tapisseries, des peintures, des vitraux, brûlé des salles, molesté des policiers volé des armes et même le symbole de la démocratie au Brésil : l'original de la Constitution de 1988. Lula n'était pas sur place. Il est revenu en urgence. Le président brésilien a tout de suite signé un décret pour une intervention fédérale, donc pour pour que la police du pays vienne aider les policiers de Brasilia. 

Ce lundi, le calme est revenu. De nombreux émeutiers sont encore aux alentours de la place principale de Brasilia, mais il n'y a plus de manifestants dans les trois lieux du pouvoir brésilien. 

Des scènes prévisibles

Ces scènes, ces saccages, étaient-ils prévisibles ?Des émeutes étaient craintes le week-end dernier, au moment de l'investiture. 80.000 policiers avaient été déployés le 1er janvier à Brasilia. Les bolsonaristes campent depuis des mois devant le QG de l'armée pour réclamer que les militaires prennent le pouvoir pour le redonner à l'ancien président Jaïr Bolsonaro. 

Cette attaque était donc prévisible. Cela fait deux semaines que les membres de ces groupes d'opposants organisaient des rendez-vous dans différentes villes, pour partir en car vers la capitale. Sur Telegram, sur Twitter, il y avait des appels à occuper les bâtiments gouvernementaux et présidentiels. 

La question, maintenant, c'est pourquoi la police anti-émeute n'a-t-elle été déployée que deux heures après le début de l'invasion ? Jaïr Bolsonaro n'a rien fait pour calmer ses troupes. Il a toujours mis le doute sur le résultat des élections, et les militaires ont plutôt été laxistes, laissant faire les campements devant leur base, dans plusieurs villes du pays. 

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