Il était en pleine rue, juché sur les épaules de ses sympathisants lors d'un bain de foule, quand il s'est fait poignarder. Jair Bolsonaro, leader de l'extrême-droite brésilienne et candidat à l'élection présidentielle, a été victime, jeudi 6 septembre, de l'attaque d'un ancien militant de gauche. Transporté d'urgence à l'hôpital Santa Casa, de la ville de Juiz de Fora, le député a "trois perforations graves à l'intestin" ayant provoqué une hémorragie interne ont précisé les médecins.
De nombreuses vidéos de l'attaque ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Un porte-parole de la police militaire du Minas Gerais a annoncé que le suspect, un homme de 40 ans, avait été immédiatement arrêté. Il a précisé qu'il détenait "un couteau enveloppé dans un tissu". Ancien militant au sein du parti de gauche PSOL de 2007 à 2014, il a déclaré au Tribunal supérieur électoral avoir agi "pour accomplir une mission de Dieu".
Flavio Bolsonaro, un de ses fils, a d'abord évoqué sur Twitter "des blessures superficielles". Après avoir déclaré que c'était finalement "plus grave que nous ne pensions", il a publié une photo de son père sur son lit d'hôpital. Sur cette photo, le candidat sourit et tend le pouce. En légende, Flavio Bolsonaro explique : "Jair Bolsonaro est plus fort que jamais et prêt à être élu Président du Brésil au premier tour".
Un double attentat, contre son intégrité physique et contre la démocratie
Marina Silva, candidate écologiste
Jair Bolsonaro avait, il y a quelques jours, dénoncé l'utilisation du "Guide du zizi sexuel" de Zep dans les écoles, ce livre incitant selon lui les jeunes à se tourner vers l'homosexualité. Après le rejet de la candidature de l'ancien président Lula, Jair Bolsonaro est devenu le favori des sondages puisqu'il arrive en tête des intentions de vote du premier tour de la présidentielle (22%).
Le président actuel, Michel Temer, a vivement condamné l'attaque subie par le candidat : "Il est intolérable de voir que, dans un État démocratique, il n'est pas possible d'avoir une campagne normale", a-t-il lancé. L'écologiste Marina Silva, en deuxième position derrière Jair Bolsonaro dans les sondages, a jugé cette attaque "inadmissible" et a évoqué "un double attentat, contre son intégrité physique et contre la démocratie".
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