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Botswana : le braconnage de rhinocéros est en pleine expansion
Depuis le 1er avril, 9 rhinocéros ont été tués au Botswana. Jamais le pays n'avait connu une telle chasse illégale contre ces animaux protégés.
Un rhinocéros au Botswana (illustration)
Crédit : LUKE FRAZZA / AFP
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Espèce pourtant protégée, 9 rhinocéros ont été tués depuis le mois d'avril au Botswana. Pire encore, deux de ses pachydermes ont été assassinés en l'espace d'une semaine. Un chiffre record qui interpelle le gouvernement local.
"Le nombre croissant de rhinocéros braconnés est très inquiétant dans un pays qui, au cours des dernières années, a accueilli des rhinocéros dans un souci de protéger" cette population menacée, a déclaré dans une communiqué, ce 9 octobre, le ministère de l'Environnement. La disparition des rhinocéros serait "une perte terrible pour le pays qui a une politique stricte (...) en matière de lutte contre le braconnage", a estimé le ministère.
Avant "on perdait environ un rhinocéros par mois", déplore Mmadi Reuben, chargé de la protection des rhinocéros dans les parcs nationaux du Botswana. "En perdre deux en l'espace d'une semaine est inacceptable. Si le braconnage continue à ce rythme, il n'y aura plus de rhinocéros au Botswana dans un ou deux ans, en particulier des rhinocéros noirs".
Les cornes, cibles privilégiées des braconniers
Les braconniers revendent les cornes de rhinocéros au marché asiatique. Là-bas, la médecine traditionnelle reconnait aux cornes des pachydermes des vertus médicale et aphrodisiaque. Elles s'arrachent au marché noir pour 55.000 euros le kilo.
La chasse illégale de rhinocéros est en nette augmentation sur le continent africain. L'Afrique du Sud, pays frontalier du Botswana et de la Namibie, en a perdu plus de 7.100 au cours des dix dernières années, dont 769 en 2018. Aujourd'hui, les braconniers semble se tourner légèrement vers le Nord.
