Si les éléphants d'Afrique sont menacés par le braconnage pour leurs défenses, les éléphants d'Asie eux, sont chassés pour leur peau. Un braconnage qui s'intensifie, à tel point que l'ONG britannique Elephant Family tire la sonnette d'alarme.
Les éléphants d'Asie sont beaucoup moins nombreux que ceux d'Afrique, entre 30.000 et 50.000 à l'état sauvage contre près de 500.000, mais leur situation ne cesse d'empirer. Le braconnage de leur peau est un véritable marché est organisé notamment entre la Birmanie et la Chine via Internet et les réseaux sociaux.
Les animaux sont tués et littéralement dépecés, indépendamment de l'âge et du sexe. C'est en 2010 que les premières carcasses sans peau ont été découvertes en Birmanie. Comme la corne de rhinocéros, la peau d'éléphant séchée et broyée est utilisée dans la médecine chinoise. Elle soignerait les maux d'estomac et aurait des vertus anticoagulantes. Elle sert également à fabriquer des bijoux. On la retrouve sous forme de perles dans des colliers.
Les tarifs pratiqués n'ont rien à voir avec ceux de l'ivoire. Ils oscillent entre 150 et 300 euros le kilo. L'association s'inquiète du sort à venir des éléphants birmans, dont le nombre a été divisé par deux en 10 ans du fait du braconnage, mais aussi de la déforestation.
L'ONG dénonce également le laxisme des autorités qui effectuent peu de contrôles. Chasser l'éléphant est interdit car c'est un animal en voie de disparition, mais les amendes sont très faibles : l'équivalent d'une soixantaine d'euros.