"Il s'agit de la pire affaire de pédophilie depuis 22 ans", s'alarme la Fondation Child Focus, qui défend les enfants disparus et sexuellement exploités, dans un quotidien belge. Vendredi 24 janvier s'ouvre un procès d'une ampleur inédite, où comparaîtront 5 hommes suspectés de pédophilie, au tribunal correctionnel de Termonde, en Flandre-Orientale.
Cinq suspects, trois Belges, un Néerlandais et un Britannique, sont accusés d'avoir sexuellement agressés 38 victimes, identifiées sur plus de neuf millions de photos et vidéos à caractère pédopornographique. Les victimes seraient les propres enfants des suspects, leurs beaux-enfants et des enfants de connaissances. Tous auraient été filmés et soumis à des maltraitances à leurs domiciles ou dans des lieux publics.
En 2015, la police a arrêté un Courtraisien de 34 ans, photographiant des enfants à moitié nus sur une plage, relate 7sur7. Après une perquisition à son domicile, les enquêteurs ont mis la main sur 11,7 millions de fichiers, dont certains à caractère pédopornographique.
L'enquête met en lumière d'autres personnages jusqu'à découvrir un réseau très bien organisé. Entre autre, un informaticien de 28 ans aurait classé les fichiers par type d'abus, âge et origine. Les suspects auraient opéré sur le site de chat Omeagle. Ils se seraient faits passer pour des jeune filles en envoyant des photos dénudées à de jeunes garçons afin d'enregistrer des photos d'eux.
Pour l'instant, la Fondation Child Focus a confié au journal flamand Het Laatste Nieuws que seules 38 victimes auraient été identifiées mais qu'"il y a encore des milliers de victimes qui n'ont pas été identifiées à partir de ces photos et vidéos".