Une affaire qui n'en finit plus de faire des vagues. Près de deux semaines après le baiser donné par surprise par Luis Rubiales, à la tête de la Fédération espagnole de foot, à la championne de la Roja, Jenni Hermoso, le geste continue d'indigner. Alors que le patron du foot espagnol ne cesse de clamer son innocence, le gouvernement témoigne pleinement son soutien à la joueuse, ainsi qu'à ses coéquipières.
Ce samedi 2 septembre, après que l'exécutif du pays a annoncé son intention de demander la suspension de Luis Rubiales, c'est au tour du Premier ministre Pedro Sanchez de confirmer la position du sommet de l'État sur le sujet. Ce dernier a estimé qu'en quittant la sélection en soutien à Jenni Hermoso, l'équipe de la Roja avait "donné une leçon au monde".
"Nos joueuses ont gagné deux fois : une fois sur le terrain, et ensuite en donnant une leçon au monde, une leçon d'égalité entre les hommes et les femmes", a ainsi souligné le chef du gouvernement espagnol, lors d'un discours prononcé ce samedi à Malaga (Andalousie).
Je crois que la marque Espagne, c'est bien la réaction exemplaire des joueuses de la sélection espagnole de foot et la réaction de la société espagnole qui a dit, se joignant à elles, 'c'en est fini'.
Pedro Sanchez, Premier ministre espagnol
Porté par ce même élan, le Pedro Sanchez a poursuivi : "L'Espagne est un pays féministe", a-t-il expliqué, parlant "des femmes qui ont décidé de ne plus se soumettre. Plus jamais. C'en est fini", en allusion au slogan scandé dans les manifestations de soutien à Jenni Hermoso. "C'en est fini, (disent-elles) aux hommes, aux fiancés, aux maris, à leurs chefs, aux présidents de fédérations sportives. C'en est fini", a-t-il répété, évoquant une "vague inarrêtable, géante".
Puis se demandant "si cela a fait du mal à l'image extérieure de l'Espagne", le chef du gouvernement a estimé que "non", précisant : "Je crois que la marque Espagne, c'est bien la réaction exemplaire des joueuses de la sélection espagnole de foot et la réaction de la société espagnole qui a dit, se joignant à elles, 'c'en est fini', avec toutes les conséquences que cela peut avoir, notamment pour les dirigeants".
Poussé de toutes parts à la démission, Luis Rubiales avait annoncé se maintenir en fonction lors d'un discours fracassant où il avait dit qu'il n'allait pas partir "à cause d'un petit bisou consenti", et dénoncé un procès intenté par un "faux féminisme".
Vendredi soir, ce dernier, qui était resté silencieux depuis son discours une semaine auparavant, a martelé dans un communiqué publié par le journal El Mundo qu'il continuerait à défendre sa "seule et unique version, celle que j'ai depuis le premier instant, que je continue de défendre et que je ne changerai pas". Il a fustigé "un lynchage politique et médiatique sans précédent (...) non seulement au niveau national, mais également mondial".
Il fait à présent l'objet d'une enquête disciplinaire ouverte à son encontre par la Fifa, et d'une procédure, également en cours en Espagne, auprès du Tribunal administratif du sport.
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