Attentats à Bruxelles : "Belgique, France, Europe... chacun a sa part de responsabilité", dit Alain duhamel

Au lendemain du double attentat qui a endeuillé Bruxelles mardi 22 mars, cette nouvelle attaque terroriste perpétrée par des ressortissants européens soulève à nouveau de nombreuses questions sur le travail des services de renseignement belges et français, mais plus généralement sur les politiques sociales et sécuritaires des deux pays. Pour Alain Duhamel, le communautarisme est une tradition belge qui a été remise en question par "l'apparition d'un communautarisme musulman au sein duquel se sont produites des dérives". "Pas les dérives d'une communauté, mais au sein d'une communauté, précise cependant l'éditorialiste de RTL.

Alain Duhamel pointe aussi le système fédéraliste belge, qui "complique" la gestion de ce genre d'évènement : "pas une erreur, mais un handicap" précise-t-il. S'il refuse la naïveté évoquée par certains responsables politiques français, "il y a eu au départ un certain amateurisme", dont ont déjà témoigné les services de renseignements américains et la police belge se justifie-t-il. Alain Duhamel reconnaît que des "erreurs françaises"ont été aussi constatées dans les mêmes circonstances, notamment le "souverainisme" et la "bureaucratie des services de renseignement français.

"Les attaques de certains hommes politiques français sont tellement excessives qu'elles évitent aux responsables belges de se poser les questions qui dérangent", souligne de son côté Alain Raviart. Il souligne que tout le monde a oublié que le terroriste Medhi Nemouche était passé par Molenbeek par exemple.