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Attentat de Sydney : les assaillants s'étaient entraînés en Australie, selon la police

Les deux assaillants, Sajid Akram, 50 ans, un Indien entré sur visa en Australie en 1998 et son fils Naveed Akram, né dans le pays il y a 24 ans, ont ouvert le feu le 14 décembre, lors d'un rassemblement pour la fête juive de Hanouka sur la plage de Bondi.

Des passants déposent des fleurs au mémorial du Bondi Pavilion, après l'attentat terroriste survenu le 15 décembre 2025, à Bondi Beach, à Sydney, en Australie

Crédit : George Chan / GETTY IMAGES ASIAPAC / Getty Images via AFP

AFP - édité par Marie-Pierre Haddad

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La police australienne affirme que les deux assaillants de l'attentat antisémite de la plage de Bondi à Sydney se sont entraînés en Australie avant la tuerie du 14 décembre qui a fait 15 morts, selon des documents judiciaires dévoilés, ce lundi 22 décembre. 

D'après ces mêmes documents d'enquête, la police a également fait état d'une vidéo retrouvée sur un téléphone portable dans laquelle Sajid et Naveed Akram, le père et son fils auteurs du massacre, sont assis devant un drapeau du groupe jihadiste Etat islamique, récitent un passage du Coran et fustigent les "sionistes". 

Par ailleurs, l'assaillant qui a été blessé, le fils Naveed Akram, a été transféré de l'hôpital où il était soigné vers une prison, a indiqué la police. Son père, qui avait été désarmé par un passant, avait été abattu ensuite par la police. 

Des hommes inspirés par "l'idéologie de haine"

Toujours selon ces documents judiciaires, Sajid et Naveed Akram ont également effectué des "repérages" sur la plage, quelques jours avant la tuerie. Le Premier ministre australien Anthony Albanese a appelé à un soutien bipartite pour instaurer "une infraction aggravée pour les discours haineux" et d'autres nouvelles lois en la matière. 

"Nous ne laisserons pas les terroristes inspirés par le groupe État islamique gagner. Nous ne les laisserons pas diviser notre société, et nous surmonterons cette épreuve ensemble", a déclaré Anthony Albanese aux journalistes. Il avait dénoncé l'attaque de Bondi comme un acte "terroriste antisémite" perpétré par des hommes inspirés par "l'idéologie de haine" et motivés par "l'idéologie du groupe État islamique". 

Des "réformes des armes à feu les plus strictes du pays"

Le véhicule retrouvé près de la plage de Bondi, immatriculé au nom du fils Akram, contenait deux drapeaux de l'EI et des engins explosifs improvisés, avait dit la police juste après l'attentat. 

Le gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud, dont Sydney est la capitale, a déjà présenté ce qu'il a qualifié de "réformes des armes à feu les plus strictes du pays", après la pire tuerie dans le pays-continent depuis près de 30 ans. 

La nouvelle loi va faire réduire le nombre d'armes autorisées, à quatre par individu. Les personnes exemptées, comme les fermiers dans cet immense pays rural, pourront posséder jusqu'à dix armes. Le gouvernement estime qu'il y aurait 1,1 million d'armes à feu en circulation dans cet Etat, le plus peuplé d'Australie. La loi interdirait également l'affichage de "symboles terroristes", notamment le drapeau de l'Etat islamique, qui a été retrouvé dans une voiture liée à l'un des tireurs. 

Slogans appelant à "l'intifada"

Les autorités pourront également interdire les manifestations pendant une période pouvant aller jusqu'à trois mois à la suite d'un attentat. Chris Minns, premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré lundi qu'il envisagerait également, l'année prochaine, un durcissement de la législation sur les discours de haine, notamment sur les slogans appelant à "mondialiser l'intifada", en référence aux soulèvements palestiniens contre l'armée israélienne en 1987-1993 puis au début des années 2000. 

Le gouvernement fédéral australien a également annoncé un ensemble de réformes concernant la détention d'armes à feu et les lois sur les discours de haine, ainsi qu'une révision des services de police et de renseignement. Après avoir annoncé qu'il comptait durcir la législation australienne contre l'extrémisme, le Premier ministre Anthony Albanese a annoncé vendredi un programme de rachat des armes à feu en circulation. 

Il a martelé qu'il "n'y a aucune raison pour qu'une personne vivant dans la banlieue de Sydney ait besoin d'autant d'armes à feu", en référence aux six armes légalement détenues par l'un des assaillants, Sajid Akram. Il s'agit du plus grand rachat d'armes depuis 1996, lorsque l'Australie a durci la réglementation sur les armes à feu à la suite d'une fusillade de masse qui a fait 35 morts à Port Arthur. 

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