Apollo Theater : comment la salle de Harlem est devenue le temple de la musique noire

Il suffit de taper "Live at the Apollo" en ligne pour comprendre l'importance que revêt ce temple de la musique noire américaine. En plus d'un siècle d'existence, les lumières de la façade de l'Apollo Theater de Harlem auront éclairé les noms les plus prestigieux : Ella Fitzgerald, Stevie Wonder, Diana Ross, Michael Jackson ou encore B.B. King, James Brown et Lauryn Hill...

Dans ce nouvel épisode d'une Lettre d'Amérique aux sonorités soul, funk et Rhythm and blues, Lionel Gendron retrace l'histoire de cette salle mythique, depuis ses origines à la sortie de la Guerre de sécession jusqu'au mouvement Black Lives Matter. Fondamental artistiquement, son rôle a également été majeur dans le combat pour l'égalité. 

Dans les années 1930, alors que les Afro-américains se voient interdire l'entrée des théâtres, l'Apollo devient la première salle de spectacle à accueillir les artistes noirs sur scène. Très vite, Billie Holiday y chantera les corps des noirs lynchés pendant aux arbres (Strange fruit). 

L'Apollo Theater devient ainsi dans les années 1960 l'épicentre de la culture noire-américaine. Une culture qui connaît un nouvel essor après les lois antiségrégationnistes de 1964. La même année, Diana Ross et les Supremes y chantent You Can't Hurry Love. Un endroit mythique, qui est bien plus qu'une simple salle de spectacle, un véritable lieu de pèlerinage. En 2006, la dépouille de James Brown y a même été exposée. 

>> Une lettre d'Amérique, une série d'épisodes exceptionnels à retrouver chaque mardi. Une carte-postale sonore pour nous aider à mieux comprendre cette Amérique d'aujourd'hui, à la fois si familière et parfois totalement déconcertante. Un podcast RTL Originals.