Lundi 31 mai, nous avons assisté au
dernier Conseil des ministres franco-allemands avec Angela Merkel. On
s’attendait à un peu plus d’effusion entre la chancelière allemande et Emmanuel
Macron mais il n’y a pas eu de déclaration d’amour même par écran interposé.
Angela Merkel part en
septembre prochain et ce qui est inhabituel, c’est que malgré une
popularité à faire rêver n’importe quel dirigeant, c’est elle qui a décidé de
partir.
Sa cote d’amour atteint 80%, autant
que les quatre présidents français réunis qu’elle a connus en 16 ans de
mandat.
On peut reconnaitre que si le
moteur franco-allemand a continué à fonctionner malgré le changement de présidents français -et qu’ils aient été de droite ou de gauche-, c’est parce
qu’Angela Merkel à la tête de la première puissance économique européenne avait
placé haut cet idéal.
La chancelière prenait du
temps pour juger ses partenaires et leur accorder sa confiance.
Si l’on en croit l’excellente
enquête de Marion Van Renterghem dans son livre C’était Merkel aux Arènes, elle a eu un faible pour Chirac et pour Macron. Ni Sarkozy ni
Hollande ne furent sa tasse de thé.
Avec Chirac, elle partageait la bonne chère et le sens de l’Histoire. Ils ont tous les deux connu les conséquences de la
guerre. Elle, en ayant grandi en Allemagne de l’Est, privée de liberté, Chirac
en ayant connu les bombardements et l’exode alors qu’il était enfant.
D’où l’importance du lien
franco- allemand qu’ils ont eu à cœur de faire fonctionner.
Elle a tout de suite regardé l'ascension d'Emmanuel Macron avec intérêt. Elle l’a rencontré sous le mandat de François
Hollande. Et puis il est venu la voir à Berlin pendant sa campagne. Angela
Merkel s’est reconnue dans sa démarche, il venait de nulle part, elle non plus.
Il voulait créer un espace ni droite ni gauche, au centre donc, comme elle. Enfin
centre droit disons-le. Et puis malgré sa jeunesse,
il était profondément européen. Il partageait donc cette valeur essentielle.
Dans tous les
couples il y a des crises. Des crises, elle en a traversées avec chaque président mais
avec Macron cela aura été la plus longue : celle liée au Covid. Au début
de l’épidémie chacun est parti de son côté avec ses propres solutions. Puis
Merkel et Macron ont compris qu’ils ne s’en sortiraient qu’ensemble et c’est ce
qu’ils ont fait en faisant adopter un plan d’endettement colossal. En faisant
même sauter le verrou du sacro-saint 3% de déficits.
Maintenant il ne
reste qu’à souhaiter bon courage à son successeur qui devra subir la
comparaison. Mais aussi faire preuve d’audace pour sauver l’Europe face à la
montée des eurosceptiques et surtout pour surmonter cette dette historique de
750 milliards.
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