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Ali Bongo et le mystère de son enfance gardoise

REPLAY - Ali Bongo, président du Gabon, a vécu une partie de son enfance dans une petite commune du Gard. Une photo de classe a été retrouvée.

Ali Bongo et le mystère de son enfance gardoise
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Adeline François & La rédaction numérique de RTL

La photo est en noir et blanc, elle remonte à octobre 1966, 28 petits garçons posent sagement pour la photo de classe du CE1 de l'école publique du Plan d'Alès, petite commune du Gard. Un visage est entouré sur la photo, celui du seul petit garçon noir de la classe. Il s'appelle Alain. Sept ans plus tard, ses parents convertis à l'islam le rebaptisent Ali. 50 ans plus tard, il sera le président contesté du Gabon...

Ali Bongo, le secret de son enfance gardoise, scoop du Midi Libre qui a donc retrouvé la photo de classe et les camarades de l'époque. "Il se faisait un peu moquer parce qu'il était noir, c'était pas courant à l'époque dans la cité minière", se souvient Robert qui est assis à coté d'Alain Bongo sur la photo. Il se souvient avoir vu de grosses limousines venir chercher Alain à la sortie de l'école certains jours. Le reste du temps, le petit Bongo vivait dans un foyer protestant chez une ancienne missionnaire. "Il nous disait qui étaient ses parents, que son père était soit-disant vice-président du Gabon mais on le croyait pas. C'est après qu'on a su qu'il ne nous mentait pas." 

Quel est l'intérêt de cette enquête ? Et bien elle est cruciale car elle réécrit l'histoire, le sujet de la filiation d'Ali Bongo a empoisonné la récente campagne présidentielle. Parce qu'il faut être gabonais pour être élu. Et parce que dans un livre sorti en 2014 et qui fait scandale depuis, le journaliste Pierre Péan affirmait que Bongo avait  toujours menti sur son enfance, qu'il n'avait jamais vécu en France, et qu'il avait en fait été adopté par la famille Bongo après la guerre du Biaffra. Le Midi Libre a soumis son enquête à Pierre Péan, réponse de l'intéressé : "C'est bizarre, ça remet en cause toute mon enquête, il faut que je m'y penche." 

L'influence de la Russie à Nice

Autre photo étonnante ce matin, à la une du New York Times. La photo est prise lors d'une messe à la cathédrale orthodoxe Saint-Nicolas de Nice, elle ressemble à un tableau préraphaélite, d'une grande beauté. Sauf que c'est pour raconter comment la Russie de Poutine étend son influence en France en utilisant la religion orthodoxe.

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À Paris avec la construction toujours en cours d'une église surmontée de trois dômes dorés près de la Tour Eiffel, mais aussi à Nice, où le Kremlin a réussi à récupérer la cathédrale orthodoxe. Le journal interroge le président de l'association orthodoxe russe de Nice qui ironise à peine. "Ils ne s'arrêteront pas tant qu'ils ne contrôleront pas tout. Un jour vous verrez, la Promenade des Anglais s’appellera la Promenade des Russes." On a du mal à croire à cette histoire. 

L'homme qui nargue la police française

Dans la presse aussi ce matin, le procès Cahuzac. Trois ans de prison ferme requis hier contre l'ancien ministre du Budget. Lire dans Le Figaro le savoureux compte-rendu d'audience de Stéphane Durand-Soufflant : "Jérôme Cahuzac est un petit prévenu qui aura lâché de grands noms. Il se défend petitement. Sauf qu'il a été ministre et qu'à ce titre il enduit la médiocrité de sa défense d'un vernis particulier sans se rendre compte que c'est justement cette brillance qui le distingue des justiciables ordinaires. La loupe de la correctionnelle n'est pas assez puissante pour mettre en évidence la complexité d'un élu de gauche ambitieux, fasciné par l'argent,  incapable de choisir la probité de l'élu en résistant à l'avidité du planteur de cheveux, incapable de comprendre qu'on ne peut pas être ministre du Budget, traquer les fraudeurs le jour quand, la nuit, on utilise le compte d'une vieille maman pour y dissimuler des honoraires."


Rencontre à présent avec un homme qui a échappé à la justice. Et pour cause, condamné en juillet à huit ans de prison ferme pour une vaste escroquerie à la taxe carbone, il s'est fait la belle le jour du procès. Et c'est L'Obs en kiosque ce matin qui a retrouvé "l'homme qui nargue la police française". Marco Mouly, c'est son nom, a donné rendez-vous à L'Obs en plein Paris il y a quelques jours, à la terrasse d'un bistrot parisien. Rencontre lunaire avec un homme en cavale qui frissonne tout juste quand passe une voiture de police devant le café et qui explique que la sentence était trop lourde, c'est pour ça qu'il s'est enfui. 

La légende d'Hemingway

Autre personnage sulfureux dans Le Point, la gendarmette qui voulait faire le djihad. L’hebdomadaire raconte comment il y a maintenant trois ans, une jeune femme radicalisée a pu, durant plusieurs mois, renseigner de l'intérieur ses amis islamistes et préparer son départ en Syrie. Elle était gendarme adjoint volontaire dans un peloton motorisé du sud de la France, les écoutes de la DGSI ont permis de découvrir que sa fonction lui permettait d'utiliser des fichiers internes notamment celui des personnes recherchés et celui des fichés S pour prévenir des amis... Elle a été arrêtée et simplement placée sous bracelet électronique quand son compagnon, lui, attend son procès en prison.


On termine avec une histoire courte. Il était une fois un grand écrivain qui aurait, quelque part dans la première moitié du XXe siècle, écrit une histoire tragique en seulement six mots. Cette histoire en six mots, c'est Ernest Hemingway qui l'aurait écrite lors d'un dîner bien arrosé à Paris. C'est le site Slate qui enquête ce matin sur cette légende.


Ce soir-là, Hemingway est entouré de plusieurs écrivains et le bourbon aidant, il déclare qu’il peut écrire toute une histoire en six mots. Les autres écrivains se gaussent, Hemingway propose le pari suivant : chacun met 10 dollars dans un pot, s’il n’arrive pas à relever le défi, il doublera la mise ; s’il réussit, il repartira avec le pot.
Hemingway se penche sur sa serviette de table et y gribouille six mots. La serviette passe de mains en mains, et les hommes autour de la table tendent tout de suite le pot à Hemingway. Il a gagné, il a bien écrit une histoire tragique en six mots, avec un début, un milieu et une fin. La légende dit aussi qu'Hemingway a vu dans ces quelques mots son oeuvre majeure. Ce texte si court est devenu depuis LA référence en matière de nano-fiction. Alors je vous la raconte cette histoire ?

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