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Les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et français Emmanuel Macron en marge d'une réunion du Conseil européen à Bruxelles, le 23 octobre 2025.
Crédit : NICOLAS TUCAT / POOL / AFP
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Le président de la République Emmanuel Macron reçoit Volodymyr Zelensky lundi 17 novembre à Paris, pour la neuvième visite de son homologue depuis le début de l'invasion lancée par la Russie dans son pays.
Le dirigeant ukrainien sera accueilli vers 9h30, par Emmanuel Macron sur la base militaire aérienne de Villacoublay, près de la capitale. Lors de sa dernière visite, en septembre, le chef de l'État français, était descendu du perron de l'Élysée, pour une chaleureuse accolade, dans la cour, au pied de sa voiture blindée.
Pour Volodymyr Zelensky, le président français est devenu plus qu'un allié. Ils partagent une relation amicale. Mais le président ukrainien vient cette fois surtout acquérir des armes. Un briefing avec des industriels français, suivi de la signature d'une lettre d'intention sont prévus dans la matinée.
Paris et Kiev doivent notamment officialiser un "accord majeur en préparation" visant à renforcer la défense aérienne de l'Ukraine, comme l'a annoncé Volodymyr Zelensky hier sur ses réseaux sociaux. Un accord est en préparation depuis des semaines avec la France, afin de renforcer l'aviation de combat et la défense aérienne de l'Ukraine, sans que l'on ne connaisse encore précisément les détails de cette mesure.
Ces dernières années, par petites touches, la France a livré à l'Ukraine des systèmes sol-air Mamba, des missiles Aster, des radars fabriqués par Thalès, quelques avions de chasse Mirage-2000. Mais cette fois-ci, le volume de commandes pourrait être plus important.
Pour faire face à l'agression russe, Kiev a besoin de chasseurs modernes et cherche à se constituer une flotte de 250 nouveaux avions militaires. L'Ukraine a déjà signé un accord avec la Suède pour l'achat de 100 à 150 avions Gripen et mène aussi des discussions avec les Américains.
Chez les Français, Volodymyr Zelensky s'intéresse beaucoup aux Rafale, fabriqué par Dassault, pour ses qualités techniques et l'absence de restrictions d'utilisation à l'exportation. Ainsi, la fourniture de plusieurs dizaines de ces avions pourrait être un événement suffisamment important pour que l'on puisse parler d'un accord historique.
Si un engagement est signé, reste encore à savoir quelle forme il prendra. L'armée de l'air française s'est déjà séparé d'une demi-douzaine de Mirage-2000 livrés à l'Ukraine et son stock d'avions de chasse est limité. Il est donc peu probable que l'Ukraine reçoive des Rafale d'occasion prélevés dans la dotation de l'armée française comme ce fut le cas pour la Grèce.
Kiev pourrait alors se faire promettre la livraison d'appareils neufs. Mais cela prendrait du temps. Il faut compter trois ans entre la commande et la livraison d'un appareil. Donc, dans le meilleur des cas, pas avant 2029. La question du financement n'est pas non plus réglée. Actuellement, l'Ukraine n'a pas les moyens, de dépenser des milliards d'euros pour de nouveaux avions de chasse.
Lors de cette visite, la France veut aussi renforcer sa présence en Ukraine concernant les drones. Dans ce domaine, Paris a pris beaucoup de retard. Cet après-midi, à l'Élysée, une réunion doit ainsi servir de vitrine des capacités tricolores. Des discussions ont été engagées ces dernières semaines avec plusieurs fabricants français, comme l'entreprise Alta Ares, qui fabrique déjà des drones intercepteurs, conçus pour neutraliser les aéronefs sans pilote russes.
Un projet d'usine française en Ukraine sera aussi discuté pour produire sur place des drones tactiques et kamikazes. Le géant français de l'automobile Renault a d'ailleurs été sollicité par le ministère des Armées pour collaborer à ce projet, en apportant son expertise sur les lignes de production.
Enfin, cette visite de Volodymyr Zelensky est aussi l'occasion de reparler des garanties de sécurité. Même si les négociations de paix entre Kiev et Moscou sont au point mort, même si Donald Trump a fini par se désintéresser de ce conflit, la France veut marquer son soutien à l'Ukraine, même symbolique.
Paris continue de réfléchir aux garanties de sécurité envisagées pour l'Ukraine en cas de cessez-le-feu. Elles sont discutées depuis des mois par une coalition d'une trentaine de pays européens volontaires. Cela comprend un soutien à l'armée de Kiev, des volets terrestre, maritime et aérien.
Emmanuel Macron et Volodymyr Zelesnky visiteront d'ailleurs l'État-major de cette coalition internationale, qui se trouve à Paris. La France assure que cette "force multinationale Ukraine" fonctionne déjà, et est en mesure, de déployer, sa force, sur le terrain, dès le premier jour suivant un accord.
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