Mardi 28 février, près de 57 personnes sont mortes après un terrible accident ferroviaire en Grèce. Au cours de cet incident, un train de marchandises et un train transportant quelque 350 passagers entre Athènes et Thessalonique sont entrés en collision. Ce dimanche, le chef de gare, un homme de 59 ans, a reconnu sa responsabilité et a été placé en détention provisoire. Malgré cela et le mea culpa du Premier ministre local, des heurts violents ont opposé policiers et manifestants dans la capitale grecque.
La population présente lors de cette manifestation réclamait notamment que soient recherchées les responsabilités dans l'état présumé de vétusté des équipements ferroviaires. "À bas les gouvernements assassins !", "Ce n'était pas une erreur humaine !", lisait-on sur les banderoles brandies par les quelque 12.000 personnes qui criaient leur colère sur la place Syntagma devant le Parlement situé à Athènes.
La situation a rapidement dégénéré. Des manifestants ont lancé des cocktails Molotov et la police a répliqué avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. "Nous ressentons une rage immense. L'appât du gain, le manque de mesures prises pour la protection des passagers a conduit à la pire tragédie ferroviaire dans notre pays", a résumé dans le cortège Michalis Hasiotis, président du syndicat des experts comptables.
"Rien ne va dans ce pays, les hôpitaux sont à l'agonie, les écoles ferment, les forêts brûlent... Ils se moquent de qui ?", a renchéri le président d'un syndicat des chemins de fer.
Un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis a demandé pardon aux familles des victimes dans une adresse solennelle.
"En tant que Premier ministre, je dois à tous, mais surtout aux proches des victimes, de demander pardon", a-t-il écrit. "Dans la Grèce de 2023, il n'est pas possible que deux trains circulent en sens inverse sur une même ligne et que personne ne le remarque. Nous ne pouvons pas, ne voulons pas et ne devons pas nous cacher derrière l'erreur humaine" imputée au chef de gare, a-t-il insisté.
Selon une source judiciaire, l'enquête vise aussi "à engager des poursuites pénales, si nécessaire, contre des membres de la direction de l'entreprise" Hellenic Train, les chemins de fer grecs. À noter que les représentants syndicaux du secteur avaient récemment tiré la sonnette d'alarme sur le risque d'accident.
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