Depuis près d'un an, l'interdiction du surteintage des vitres latérales avant est en vigueur. Des milliers d'automobilistes se sont mis en conformité avec la loi, mais certains font de la résistance. En effet, les premiers PV contestés commencent à être classés sans suite grâce à quelques avocats spécialisés en droit routier. Et d'autres devraient suivre puisqu'on compte déjà 23.500 amendes dressées pour ce motif sur les neuf premiers mois de l'année.
Ces avocats obtiennent gain de cause grâce à l'opacité de la règle. Les vitres avant doivent présenter un taux minimal de transmission de lumière visible de 70%. Mais à l'œil nu, il est difficile, voire impossible, de distinguer un teintage à 60, 50% d'un autre à 70%. Seul un appareil de mesure en est capable. Sauf que les forces de l'ordre disposent rarement d'un tel matériel. Autrement dit, c'est souvent du pain béni pour les avocats qui arrivent a faire annuler les amendes.
Mais si certains automobilistes passent entre les mailles du filet, d'autres se font verbaliser, alors qu'ils ne sont pas propriétaires de la voiture. La particularité de cette mesure : le conducteur encourt les sanctions, et non le titulaire de la carte grise, comme en cas de circulation avec des pneus usés d'ailleurs.
Pour mettre un véhicule aux normes, il faut compter entre 50 et 100 euros pour faire "défilmer" les deux vitres-avant dans un centre-auto ou chez un spécialiste du filmage. Sinon, si vous êtes bricoleur, comptez une vingtaine d'euros et pas mal d'huile de coude si vous le faites vous-même.
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