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Elon Musk arrive au Capitole américain le 20 janvier 2025 à Washington, DC.
Crédit : CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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La politique ne réussit pas franchement à Elon Musk. Après l'annonce de la création de son parti politique, American Party, le titre Tesla a chuté hier de 6,79%. Il faut dire qu'Elon Musk annonce clairement la couleur : il devient l'opposant le plus riche au monde de Donald Trump après avoir investi 240 millions de dollars pour le faire réélire. La politique n'a pas toujours desservi l'homme d'affaires puisque le titre Tesla avait fortement progressé après l'élection de novembre dernier.
Mais aujourd'hui, la bagarre entre les deux hommes inquiète le monde de la finance. Le titre Tesla a déjà perdu 22% depuis l'investiture en janvier et la valorisation de l'entreprise est repassée sous la barre des 1000 milliards de dollars, tout un symbole.
Les intérêts de Musk, voire les conflits d'intérêts de Musk, sont intimement liés à l'État fédéral américain. Depuis 25 ans, les entreprises de Musk ont reçu 30 milliards de dollars d'aides publiques et de subventions. C'est ce que Donald Trump a répété ces derniers jours. Sinon, Musk serait déjà "retourné dans son pays", a dit le président. Une menace à peine voilée à l'égard du patron de Tesla.
Elon Musk menace Donald Trump de lui faire perdre la majorité à la Chambre des représentants à l'issue des midterms, les élections de mi-mandat. Il suffirait pour ça de quelques candidats seulement du parti de Musk soient élus à ce moment-là. On se doutait que la brouille arriverait assez violemment à un moment ou à un autre entre ces deux personnalités sans filtre.
C'est "le gros et beau budget" qui a donné un coup de canif aux contraintes de mariage. Il prévoit de supprimer les subventions accordées pour l'achat d'un véhicule électrique. Première victime évidemment, Tesla. Un américain bénéficiait jusqu'ici d'une aide de 7.500 dollars pour acheter une voiture d'Elon Musk. Or, les ventes sont en chute de 10% sur un an dans le monde et même de 45% depuis janvier dans l'Union européenne.
Elon Musk risque, en se lançant en politique, l'arrêt du déploiement des robotaxis dans toute l'Amérique. C'est l'axe de développement de Tesla dans les années qui viennent. Mais l'administration peut durcir la réglementation pour empêcher les véhicules de rouler tout seuls ou de transporter des gens. L'autre risque, c'est de perdre, bien sûr, les contrats fédéraux avec la NASA et les vols opérés par SpaceX.
Mais ce serait, alors là, se tirer une balle dans le pied parce que les États-Unis prendraient du retard sur l'Europe et la Chine en matière d'espace. Ce serait mauvais pour tout le monde parce que les États-Unis sont maintenant très dépendants de SpaceX et d'Elon Musk. En norvégien, trusk veut dire menace. Eh bien, les trusk, Trump plus Musk, sont en train de se menacer, mais ils sont aussi potentiellement une belle menace pour leur propre pays, voire pour le monde.
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