Et si les clients n'avaient plus le droit de se servir au rayon fruits et légumes des supermarchés ? Afin de lutter au mieux contre le gaspillage alimentaire, l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME) évoque la suppression du libre service. Il faut dire que pour cent kilos de fruits et légumes proposés dans un supermarché, cinq kilos finissent à la poubelle.
Pour réduire d'un quart ce gaspillage alimentaire dans les grandes surfaces, l'Agence a mené une expérimentation dans dix magasins volontaires, représentant cinq grandes enseignes nationales (Carrefour, Intermarché, Système U, Leclerc et Auchan).
À partir de ces expériences, l’ADEME a édité des outils pour généraliser ces bonnes pratiques à tous les magasins. Grâce à des actions simples, l’ensemble de la distribution pourrait ainsi réduire son gaspillage de 300 000 tonnes par an, et économiser plus de 700 millions d’euros. Chaque année, ce sont près d'1,4 million de tonnes de produits qui sont jetés par la grande distribution. Cela représente pas moins de 2,8 milliards de repas de 500 grammes consommables.
Comment lutter face à ce gaspillage ? En préconisant la fin du libre-service, l'Agence souhaite réduire la "manipulation" des fruits et légumes. Entre leur arrivée dans le magasin et leur passage en caisse, les produits sont déconditionnés, mis en rayon et manipulés par les clients. Dès lors, on augmente le risque qu’il soit abîmé ou que la chaîne de froid soit rompue.
Pour éviter que les clients touchent trop les pommes qui deviennent talées, ou que les bananes qui noircissent... Les vendeurs au rayon fruits et légumes pourraient faire leur grand retour. Une mesure qui a évidemment un coût mais à relativiser alors que le gaspillage alimentaire coûte tout de même 400.000 euros par an à un supermarché.
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