Stellantis : moteur défaillant, 500.000 véhicules concernés... Tout comprendre au nouveau scandale qui touche le groupe

Des automobilistes se sont réunis à Roubaix, jeudi 26 septembre, pour réclamer une indemnisation de la part de Stellantis.

Le logo du groupe Stellantis (illustration).

Crédit : MARCO BERTORELLO / AFP

STELLANTIS - Moteur défaillant, 500.000 véhicules concernés... Tout comprendre au nouveau scandale qui touche le groupe

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Stellantis une nouvelle fois dans la tourmente. Après le scandale des airbags défectueux, le groupe est encore pointé du doigt, cette fois-ci, pour des moteurs défaillants. Ces problèmes ne sont pas récents. L'affaire remonte à 2012, année où Peugeot a lancé son nouveau moteur dit "PureTech", conçu pour réduire les consommations sans négliger les performances.

Il a même décroché le titre de meilleur moteur de l'année pendant quatre années de suite, entre 2015 et 2018. Bénéficiant du déclin du diesel, le PureTech a été largement diffusé. Il a ainsi équipé bon nombre de modèles du groupe Stellantis. C'est le cas de la Peugeot 308, du Citroën C3, du Berlingo ou encore de l'Opel Mokka. 500.000 véhicules sont concernés.

Le problème a été rapidement remonté par les utilisateurs et par les garagistes. La conception même du moteur est mise en cause. Afin de réduire les frictions, la courroie de distribution est lubrifiée par l’huile du moteur. L'innovation est importante, mais elle peut provoquer plusieurs problèmes, comme une surconsommation d’huile, voire, dans le pire des cas, une casse moteur. L'affaire a pris de l'ampleur. Les automobilistes concernés appellent d'ailleurs ce moteur ironiquement le "PureToc".

Stellantis a tenté de corriger le tir...

En 2020, le groupe PSA (qui n'était pas encore Stellantis, NDLR) a lancé une première campagne de rappel. Plus d'un demi-million de véhicules dans le monde étaient concernés. Ces voitures, des Peugeot, Citroën et DS, avaient été produites entre mars 2013 et avril 2017.

Un nouveau rappel a eu lieu en décembre 2022. Il concernait les modèles fabriqués après 2017. Depuis, le constructeur a rectifié le tir sur ses moteurs. Mais il souffre encore de cette image de fiabilité désastreuse. Selon l'Argus, Peugeot vient tout juste de revoir l'appellation de ses moteurs, exit le nom PureTech. Citroën et DS devraient suivre.

Un bras de fer juridique oppose le constructeur aux victimes. Ces dernières se sont regroupées au sein d'un collectif, qui compte près de 5.000 personnes. Elles réclament une indemnisation. De son côté, le groupe assure qu'il a déjà fait un geste pour les propriétaires dont le moteur est cassé, à condition qu'ils aient fait entretenir dans le réseau leur véhicule. Stellantis a aussi mis en place une garantie étendue. Au total, cette affaire concerne 250.000 véhicules en France.

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