Sneakers : jusqu'à des milliers d'euros par mois, le business très lucratif de la revente de ces baskets à la mode

La revente des sneakers, ces baskets très stylisées qui s'arrachent parfois à prix d'or, est devenue un business énorme. Certains gagnent jusqu'à plusieurs milliers d'euros par mois en achetant et en revendant ces chaussures vendues en édition limitée. Le marché mondial est estimé à 6 milliards de dollars. RTL a enquêté sur ce phénomène et a rencontré des revendeurs, qui sont bien souvent des adolescents. À l'image de Benjamin qui a commencé la revente de baskets à l'âge de 16 ans.

"Je me suis rendu compte que je pouvais facilement avoir un revenu alors que j'étais encore chez mes parents ou que j'avais très peu d'argent de poche par mois. Je pouvais faire des bénéfices chaque mois, compris entre 800 euros et 1.200 euros", explique-t-il au micro de RTL.

Plusieurs facteurs peuvent faire augmenter le prix de ces produits. Ainsi, la couleur, la rareté ou même le fait qu'une célébrité porte ces chaussures peuvent influer sur le prix. Comme l'emblématique Air Jordan, du nom du basketteur américain. Vendues entre 100 euros et 200 euros par Nike, elles peuvent se revendre jusqu'à dix fois plus cher en fonction des coloris. 

Jusqu'à plusieurs centaines de paires achetées en quelques secondes

Concrètement, quand une paire de sneakers sort en édition limitée sur internet, il faut être le premier à cliquer pour l'acheter. Les marques organisent aussi des tirages au sort. Il suffit de s'inscrire et de croiser les doigts. Sauf qu'avec le business de la revente, la concurrence est féroce. Alors Benjamin a ses astuces.

"Il y a deux types d'outils : les scripts, des minirobots qui vont acheter à notre place une ou deux paires sur une sortie sur un site, et il y a les robots, qu'on appelle plus communément les bots. Ce sont des outils qui sont capables d'acheter jusqu'à plusieurs centaines de paires en quelques secondes.

Tout est légal, mais il faut déclarer le profit des ventes s'ils dépassent 100.000 euros par an. Mais comme le système est peu connu, Benjamin avoue ne rien déclarer, comme de nombreux jeunes revendeurs. 

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