Salaires des cadres : les inégalités femmes-hommes persistent, malgré des augmentations

Six cadres sur dix ont été augmentés l’an dernier, d’après l’Apec, l’association pour l'emploi des cadres, soit un record en dix ans. Mais cette augmentation ne bénéficie cependant pas à tous de la même manière et masque une autre réalité : les inégalités femmes-hommes ne se résorbent pas. L’an dernier, 59% des hommes ont été augmentés, alors qu’ils sont déjà mieux payés de plus de 15%. Seuls 54% des femmes ont, elles, bénéficié d’une hausse de salaire. 

Les cadres hommes touchent en moyenne 4.600 euros brut par mois, soit 600 de plus que les femmes tous secteurs confondus. L’écart de salaire est de 7% à poste équivalent et compétence équivalente, contre 8% il y a 10 ans. La preuve que la situation n’avance pas beaucoup.

Des mécanismes ont été pourtant mis en place pour diminuer ces inégalités salariales. Un index, créé en 2019, note les entreprises de plus de 50 salariés sur 100 points, pour évaluer les écarts entre les hommes et les femmes. Les entreprises doivent publier leurs résultats et celles qui ont une note inférieure à 75 bénéficient de trois ans pour rectifier le tir, sous peine d’amende. 

Les notes sont pour l’instant encourageantes, avec une moyenne de 88 cette année, contre 86 l’an dernier. La marge de progression reste cependant très importante, puisque seules 2% des entreprises ont la note maximale. Pire : un quart des entreprises n'ont pas publié leur index, ce qui est pourtant une obligation légale.