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Quel sapin de Noël est le plus écologique ?
Chaque année, le débat revient : quel est le sapin de Noël le plus écologique ? Sapin en plastique, sapin "naturel", sapin de culture biologique... que choisir pour être à la pointe de la lutte environnementale ?
Un sapin décoré pour les fêtes de Noël
Crédit : Sapan Patel / Unsplash
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Les Nordmann sont les sapins préférés des Français, devant les Epicéas. Selon l'Institut d'études Kantar TNS, cité par Futura Sciences, un foyer français sur quatre avait acheté un sapin en 2017, ce qui équivaut à sept millions de sapins en un an. Dans 84 % des cas, il s'agit d'un arbre naturel, contre 16 % des foyers où c'est un arbre artificiel. Pour rappel, un sapin prend entre 9 et 14 ans à pousser. Alors, à l'approche de Noël, il est possible de se demander : quel sapin de Noël est le plus écologique ? Comment fêter Noël en limitant son empreinte carbone ?
Si l'on prend en compte uniquement le bilan carbone, l'arbre naturel est bien plus écologique que l'arbre artificiel : selon l'Association française du sapin de Noël naturel (AFSNN), l'équivalent des émissions de CO2 pour le premier est de 3,1 kg contre 8,1 kg pour le second sur un an. Pour la durée de vie complète, l'arbre artificiel dégage des émissions de 48,3 kg. Selon un article de BFMTV, un "cabinet (qui a fait une étude) a même estimé qu'il faudrait réutiliser le sapin artificiel vingt ans pour que son bilan carbone soit favorable", comparant un sapin naturel ayant parcouru 150 km avec un sapin synthétique produit avec des dérivés de pétrole en Chine.
Selon l'association, "il suffirait de faire du covoiturage ou encore d’utiliser un vélo pour se rendre au travail, entre une et trois semaines durant l’année, pour compenser les émissions de gaz à effet de serre provenant d’un arbre de Noël, peu importe le type".
Les sapins de Noël, entre culture intensive et métamorphose
Une analyse pointue du cycle de vie datant de 2022 a démontré "qu'un sapin de Noël danois Nordmann a absorbé / supprimé au total 0,6 kg de CO2". Par cycle de vie, l'AFSNN entend " l'extraction des matières premières, des matériaux et des produits utilisés pour la production des arbres de Noël (pépinière et culture), le transport des matières premières et l'emballage".
Selon Futura, la majorité des sapins cultivés en France ne sont pas arrachés, puisque plusieurs cultures y sont spécialement dédiées dans les régions du Morvan, du Jura, du Poitou, de Bourgogne. Au total, plus de 5.000 hectares regroupent des sapins cultivés spécialement pour Noël. Cependant, ces cultures sont réputées comme étant peu diversifiées et participeraient à l'acidification des sols, ce que dément l'AFSNN. Dans tous les cas, les options des labels "Plante bleue" ou Label Rouge sont préférables d'un point de vue écologique.
Il ne faut pas oublier que certains riverains se sont plaints de l'eau contaminée dans certaines parties du Morvan, où sont cultivés les sapins dans des cultures intensives, avec des pesticides. Une étude de l'Université de Bourgogne a conclu, comme le rapporte l'INA, que "la relation n'est pas directe et complètement générale, mais on a pu montrer que quand il y avait des cultures de sapin de Noël sur le bassin versant, on retrouvait dans certains cas une contamination".
Ainsi, l'association de producteurs ajoute : "L’AFSNN travaille à la recherche de méthodes alternatives pour la production de sapins de Noël et accompagne ses membres dans cette voie (Groupe 30000 ABIES, Sapin de Noël en Agriculture Biologique, Eco-certification Plante Bleue...). Une des actions les plus emblématiques est l’utilisation par certains producteurs de moutons de race Shropshire afin de contrôler l’enherbement de leurs parcelles."
Que deviennent-ils après les fêtes ?
Toujours d'après nos confrères de Futura, 16 % des conifères sont jetés, 31 % sont recyclés en bois de cheminée ou en compost, et 44 % sont laissés à un point de collecte. Attention néanmoins, le chauffage au bois pollue beaucoup. Selon l'ingénieure de l'Observatoire de l'air en Ile-de-France, Charlotte Songeur, "une journée de chauffage au bois avec une cheminée équivaut en émissions de particules à environ 3.500 km au volant d'un véhicule diesel". Certaines enseignes proposent de replanter le sapin dès la fin de la période magique.
