Arnaud Montebourg compte "restituer 6 milliards d'euros aux Français" d'ici la rentrée, avait-il annoncé dans un discours le 10 juillet dernier. Avec une croissance en berne et des perspectives tout aussi moroses, le ministre de l'Économie a peut être trouvé une solution pour parvenir à ses fins : s'attaquer aux professions réglementées. Une piste déjà évoquée par Les Échos en juillet dernier, qui semble donc se confirmer.
Dans un rapport remis à Bercy, que s'est procuré le Journal du Dimanche, l'Inspection générale des finances dresse une liste de mesures applicables envers ces 37 métiers très encadrés, qui jouissent de certaines protections.
L'IGF "n'a pas identifié de raison qui justifie l'interdiction" faite aux commerçants de vendre des médicaments sans ordonnance. Pour l'ordre des médecins, une telle mesure serait dramatique, puisque "la grande surface poussera forcément à la surconsommation de médicaments".
Le service d'inspection ministériel envisage également la présence de pharmaciens dans les grandes surfaces.
Le rapport dénonce l'opacité et l'augmentation des prix dans le conseil et la pose de prothèses dentaires. Il évoque ainsi l'idée de réglementer le tarif de l'acte médical. Et pour plus de transparence, il préconise : soit que le patient achète sa prothèse directement chez le prothésiste, soit que les médecins communiquent le prix d'achat de la pièce.
La France manque de personnel médical. Pour "accroître l'offre domestique de formation à certains métiers", l'IGF suggère de "supprimer" ce qu'elle considère comme "des barrières". Cela pourrait permettre aux étudiants de devenir plus facilement pharmaciens, infirmiers ou encore kinés. En revanche, les médecins ne seraient pas concernés par cette mesure.
D'autres professions réglementées sont pointées du doigt par le rapport. Parmi elles, les 220 greffiers des tribunaux de commerce. En cause : leur salaire net moyen. Il s’élèverait à plus de 10.000 euros, et atteint 27.000 euros pour 50% des mieux rémunérés.
Les greffiers des tribunaux de commerce avaient déjà été la cible de Jacques Attali, lorsqu'il avait rendu son rapport sur "la libération de la croissance française" à Nicolas Sarkozy.
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