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Édouard Philippe à Matignon
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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L’ébullition sociale actuelle rappelle à nos gouvernants ce que les ronds-points scandent et que l’INSEE a bien quantifié : l’augmentation permanente des dépenses contraintes est devenue insupportable.
Les dépenses contraintes se sont ces taxes ici sur l’assainissement, là sur les abris de jardins ailleurs sur les emballages ou le recyclage et plus lourdement sur l’électricité, l’eau, les logements. Des ponctions cachées au fond des factures, silencieuses mais ravageuses pour le pouvoir d’achat.
En 1960, ces dépenses contraintes représentaient 12% du budget des ménages. En 2017, leur poids était de 30%. Dans ce chantier immense, le Premier ministre veut s’attaquer à quatre domaines : l’automobile, la santé, le logement et la banque.
Pour obtenir des résultats tangibles, c’est sur les rentes de situation qu’il va falloir peser. Cela signifie introduire de la concurrence dans un pays qui a le don d’étouffer au nom des grands principes. La première cible s'avère être les pièces détachées automobiles. Les tarifs des réparations explosent. La commercialisation des pièces est pour l’instant une exclusivité des constructeurs. L’ouverture du marché devrait réduire les prix des optiques, des rétroviseurs et autres vitrages.
Le deuxième angle, le permis de conduire. 1,5 millions de postulants chaque année, pour un coût moyen de 1600 euros. Une barrière financière trop haute pour les jeunes, qui de facto sont interdits d’accès au marché du travail. Un dossier "chaud", d'autant plus que les auto écoles sont déjà en furie.
Le troisième volet concerne les syndicats. Les rapports se sont accumulés sur les dérives dans cette profession dont les prestations sont parfois trop lourdes pour les revenus modestes. La concurrence et les sanctions pourraient fluidifier le système. Enfin, la banque. Le gouvernement veut ouvrir aux "Fintech" les données bancaires des clients qui le souhaitent pour bénéficier d’offres concurrentielles pour la gestion de leur épargne ou les offres de paiements.
Tout dépendra de la détermination du gouvernement. Le garrot des taxes visibles et cachées est tel qu’on peut espérer qu’il ne lâchera pas sur tous les fronts. S’il tient, les gains peuvent se chiffrer entre 500 et 1000 euros par an.
L'entrée en vigueur de la loi sur la résiliation des contrats d’assurance santé en cours d’année, puis sur le regroupement des pharmacies pour développer la vente de médicaments par internet, ou l’amélioration du fonctionnement des labo d’analyses médicales, fournira une première idée de sa résistance. Car dans ces dossiers, tout est dans l’art de l’exécution.
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14 sur 20 à l'autorité de la concurrence qui fête ses 10 ans. Elle a réellement changé le paysage économique français en luttant contre les rentes indues au profit des consommateurs.
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