Les ministres des douze pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se réunissent ce vendredi 5 juin dans la matinée au siège du cartel à Vienne pour décider de leur objectif de production pour les six prochains mois. Lors de sa dernière réunion, l'OPEP avait conservé son plafond de production inchangé, à 30 millions de barils par jour (mjb) afin de contenir la production des pays hors-OPEP et de stimuler la demande.
Six mois après, le cartel semble vouloir poursuivre cette stratégie qui avait pourtant porté un sévère coup du pétrole déjà fragilisé. Mais le ralentissement de la production de pétrole non-conventionnel, comme
le pétrole de schiste aux États-Unis et le pétrole de sable bitumineux
au Canada, a été vu comme une victoire pour l'organisation. L’Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, a affirmé lundi que la stratégie du cartel de ne pas réduire sa production a porté ses fruits, car l'offre mondiale d'or noir commence à ralentir et la demande s'améliore. Les ministres irakien et koweïtien ont eux aussi constaté que le marché pétrolier s'améliorait.
Pourtant le marché demeure sur-approvisionné. La Russie, le premier producteur mondial de brut, vise à maintenir sa production, l'Opep dépasse aujourd'hui son plafond, avec une production à 31,21 mbj en avril et les réserves de brut aux États-Unis atteignent des niveaux records. De plus, si les sanctions internationales contre l'Iran sont levées en juin, le pays pourrait produire un million de barils de pétrole par jour supplémentaires dans les six mois qui suivent, selon le ministre iranien du Pétrole.
À la veille de la décision de l'OPEP, les marchés continuaient de s'inquiéter de la surabondance d'or noir. Les cours du pétrole avaient nettement baissé ce jeudi 4 juin à New York pour la seconde séance consécutive, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet a cédé 1,64 dollar à 58,00 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà perdu plus de 1,5 dollar la veille.
Le Brent, la référence internationale du brut, s'échangeait quant à lui à la baisse jeudi, autour des 62 dollars le baril contre près de 65 dollars le baril au début de la semaine. Si un baril à 62 dollars représente une amélioration notable pour les producteurs de pétrole, tous les membres du cartel ne sont pas prêts à se satisfaire de ce prix. Et plusieurs d'entre eux ont demandé un prix du pétrole "raisonnable", entre 75 et 80 dollars le baril.
"Si le prix n'augmente pas à 77 dollars le baril, alors le budget du Koweït sera en déficit", a indiqué le ministre koweïtien Ali Saleh Al-Omair. Le ministre angolais du Pétrole, José Maria Vasconcelos de Botelho, a mentionné qu'il serait satisfait avec un baril à 80 dollars. Le pays dont le pétrole représente 98% des revenus a en effet beaucoup souffert de la chute des cours.
Les ministres irakien et vénézuélien du Pétrole ont également fait part de leur idée d'un prix équitable, qu'ils ont estimé entre 75 et 80 dollars. "L'OPEP a besoin d'un prix équitable, un prix qui ne serait pas nocif pour la croissance économique et qui permettrait aux investissements de continuer", a pour sa part noté Bijan Namdar Zangeneh, le ministre iranien du Pétrole.
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