Payer un achat important en deux fois, trois fois, quatre fois... Voilà ce que l'on appelle le "paiement fractionné". Une facilité de paiement particulièrement séduisante pendant les vacances où la carte bancaire chauffe et tout particulièrement lorsque l'inflation fait son oeuvre.
"L'intérêt est assez basique, note Louis Chatriot, la startup française Alma qui vient de signer un contrat avec Apple pour prendre en charge les paiements fractionnés de la marque à la pomme en France. Pour le client, c'est l'occasion de pouvoir acheter ce qu'il ne pouvait pas, un peu comme une voiture : je ne peux pas sortir les liquidités tout de suite dont j'ai besoin de prendre un petit crédit. Ça va être un crédit sur 3 fois, 4 fois... jusqu'à 12 à 24 fois, sans frais, sans frais ou avec frais. Ça, ça dépend du marchand".
Y a-t-il des frais ? "Apple va prendre en charge les frais pendant les périodes de promotion commerciale [de ce nouveau dispositif] et va laisser les clients payer les frais les autres périodes", précise Louis Chatriot. C'est un crédit à la consommation. C'est très clair. Quand vous prêtez de l'argent à quelqu'un et qu'il rembourse dans le futur, avec ou sans frais, c'est un crédit", poursuit-il.
Et qui dit crédit, dit risque de surendettement. "Ce qui est assez certain aujourd'hui, c'est que cette modalité de paiement n'est pas reconnue comme un crédit à part entière, précise Matthieu Robin, responsable adjoint aux études à l’UFC-Que choisir. Ce qui veut dire que très concrètement, quand vous allez souscrire à ce type d'offre de financement, on ne vous dit pas que c'est un crédit. On ne va pas non plus vous dire exactement combien ça coûte, puisque vous n'avez pas l'obligation pour le professionnel d'indiquer le taux, le coût de ce prêt en taux d'intérêt donc, qui permettra de le comparer".
"Les sociétés ne vont pas non plus bien vérifier que vous êtes capable de rembourser ce crédit, parce que le prêteur n'a pas l'obligation de consulter le site de la Banque de France sur lequel on recense les consommateurs qui sont déjà en difficulté. Donc aujourd'hui, il y a quand même un flou. (...) Il y a un manque d'encadrement pour les consommateurs et des risques s'agissant à la fois des tarifs et s'agissant également du mal endettement que cela peut suggérer pour les consommateurs qui sont des gens en difficulté qui viendraient souscrire ce type d'offre", complète le spécialiste.
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