Noël 2024 : nos sapins sont-ils prélevés dans nos forêts ?
Avoir un sapin de Noël chez soi est-il un acte de déforestation ? Pour y répondre, plongeons nous dans son production.
Sur les 6 millions de sapins de Noël vendus, 5,3 millions sont naturels (les autres sont artificiels). Arrachons-nous des millions d'arbres de nos forêts publiques pour les fêtes ? Pas du tout. Les sapins achetés dans le commerce ne sont pas prélevés dans les forêts publiques. Ce n’est pas une activité forestière. C’est une activité agricole, c'est-à-dire que ce sont des terres où l’on a planté des sapins destinés à la vente pour Noël. De la même manière que l’on plante des pommes de terre ou des fleurs.
La déforestation, c’est la destruction par l’homme d’une forêt. Or les plantations de sapin, elles, sont renouvelées. Un sapin met 6 à 15 ans à pousser, cela dépend de la taille souhaitée. Une fois celui-ci coupé, la terre est mise en jachère un an pour la laisser se reposer avant d’accueillir de nouveaux plants. C’est une culture comme une autre, une production horticole avec des soins spécifiques toute l’année : de taille, de mise d’engrais, de débroussaillage, de coupe de bourgeon.
80% des sapins viennent de la France métropolitaine. Le Morvan en Bourgogne est la première région productrice, mais il y a aussi la Bretagne, le Limousin, les Alpes selon l'AFSNN, Association française des producteurs de sapins de Noël naturels. Près de 47 départements en font pousser. Quant aux 20% restant, ils sont principalement importés de Belgique, du Danemark et d’Allemagne.
