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"Il faut légiférer" : à Lille, la flambée des loyers fait disparaître les commerces indépendants
À Lille, la hausse des loyers force de nombreux commerces indépendants à fermer, au profit des grandes chaînes. Un phénomène qui inquiète les commerçants et les élus locaux.
Une rue de Lille où des commerces sont à vendre.
Crédit : Franck Antson / RTL
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À Lille, les commerçants sont en colère face à des loyers qui flambent. Avec des prix qui dépassent parfois ceux des boutiques à Paris, les petits commerçants se retrouvent pris à la gorge et contraints de quitter leurs locaux, cédant la place aux grandes chaînes qui, elles, ont les moyens de les financer. Un phénomène qui bouleverse le paysage et l’ambiance du Vieux-Lille.
Dans ces rues pavées, derrière la célèbre Grand-Place, le constat est inquiétant : plusieurs vitrines sont baissées et arborent des panneaux "à louer". Et ce sont quasi systématiquement des commerçants indépendants qui disparaissent.
Face à cette situation, les professionnels tirent la sonnette d’alarme. Une pétition a même été lancée. Pour Thomas Delcroix, gérant d’une boutique de cadeaux, il est urgent d’encadrer les loyers. "Il y a quand même des rues aujourd’hui qui atteignent plus de 2.500 euros le mètre carré. Notre boutique à Lille est plus chère que notre boutique à Paris. Sur certains de nos commerces, le loyer représente plus de 85% des charges totales", explique-t-il.
Le dossier mobilise les candidats aux municipales
Une situation intenable, qui nuit aussi à la ville. "Le fait qu’il y ait cette diversité de commerces, ça donne du dynamisme. Aujourd’hui, on le voit bien, il y en a de moins en moins."
Bien conscient du problème, le maire de Lille vient d’écrire au Premier ministre. Mais Franck Hanot, adjoint au commerce, craint que la réponse ne tarde à arriver dans le contexte actuel. "Il faut légiférer, ça doit se faire au niveau de l’État : la ville de Lille est toujours candidate pour être le lieu d’expérimentation" Mais il le concède : "C’est sûr que ce n’est pas forcément le meilleur moment."
Ce dossier mobilise en tout cas tous les futurs candidats aux prochaines municipales.
