Alors que la préfecture de Paris a annoncé, vendredi 29 janvier, la levée de plusieurs barrages de taxis, la tension semble enfin retomber un peu entre taxis et VTC. Mercredi 26 janvier, le député PS Laurent Grandguilllaume a été nommé médiateur en charge d’apaiser le conflit entre taxis et VTC par Matignon.“Je crois qu’il y avait une forme de défiance, un ras le bol des concertations qui étaient organisées et une attente très forte par rapport à une situation grave", affirme le médiateur. "J’ai rencontré beaucoup de chauffeurs en grande difficulté parce qu’ils ont à la fois une baisse importante de leur chiffre d’affaires, et qu'ils ont dans le même temps emprunté et investi. Ils se retrouvent en difficulté face à cette économie dite collaborative mais qui à mon avis ne l’est pas du tout", ajoute Laurent Grandguillaume.
Il y a des abus, avec l’utilisation de certains statuts pour optimiser fiscalement et mettre en difficulté les taxis.
Laurent Grandguillaume, député PS et médiateur dans le dossier taxis et VTC
Le médiateur salue l’intervention de Manuel Valls dans ce dossier. “Le premier ministre a pris des engagements fermes”, estime Laurent Grandguillaume. L’un des premiers aspects de ce plan sera l’envoi de lettres de mise en demeure à une vingtaine de plateformes, dont le rôle est de mettre en relation les clients avec les chauffeurs. “Mais en même temps, il y a des abus, avec l’utilisation de certains statuts pour optimiser fiscalement et mettre en difficulté les taxis”, explique Laurent Grandguillaume. “Tous les moyens seront mis en place pour que l’État de droit soit respecté et que l’économie saine soit une économie juste, qui repose sur des règles partagées”, assure le médiateur.
Selon lui, la situation est aujourd’hui “dramatique pour une partie des chauffeurs” et nécessite donc une mobilisation de l’ensemble des acteurs, y compris du ministère de la justice. Autre annonce importante : la mise en place de brigades de surveillance pour “vérifier que ceux qui transportent des personnes répondent aux obligations qui leur sont faites”, avec des sanctions à la clé le cas échéant. “Dans les gares, dans les aéroports, on constate des abus, et ceux qui travaillent en respectant les règles sont confrontés à des personnes qui ne les respectent pas. Il y a un moment où cela doit cesser”, estime-t-il.
Le médiateur s’engage ainsi à faire un point régulier à raison d’une réunion par semaine, avec l’ensemble des acteurs de la crise entre taxis et VTC. “Il faut aussi pouvoir trouver des convergences pour pouvoir avancer”, affirme Laurent Grandguillaume.
Je ne pense pas qu'[Emmanuel Macron] aie joué perso.
Laurent Grandguillaume, député PS et médiateur dans le dossier taxis et VTC
Le ministre de l’économie Emmanuel Macron avait également prévu l'organisation d'une réunions prochainement et avait proposé d'ouvrir aux taxis les plateformes de géolocalisation utilisées par les VTC. Une manière pour le ministre de l’Économie d’avancer ses propres pions dans le dossier ? “Non, je ne crois pas qu’il aie joué perso”, estime Laurent Grandguillaume. “Je pense qu’il avait son point de vue, mais son cabinet a travaillé main dans la main avec les autres cabinets, c’est la le principal”, ajoute le médiateur.
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