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La tendance vegan a été "fortement accélérée par l’épidémie", souligne Lenglet

ÉDITO - Si les produits vegan ne sont pas nouveaux, ils ont néanmoins connu une fort succès avec la crise du coronavirus. Désormais, les multinationales y compris celles de la malbouffe, s'intéressent à ce secteur florissant.

Un repas vegan (illustration)
Crédit : Instagram / @healthypauline
La tendance vegan a été "fortement accélérée par l'épidémie", souligne Lenglet
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La tendance vegan a été "fortement accélérée par l'épidémie", souligne Lenglet
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François Lenglet
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L’alimentation fabriquée à partir de végétaux gagne du terrain partout. C’est la folie vegan, avec un marché qui progresse de 15 à 20% par an en Europe, et encore davantage aux États-Unis. Certes, les volumes sont encore faibles, mais avec de telles augmentations, ils vont bientôt représenter une part substantielle de notre alimentation.

Du coup, les multinationales du monde entier, y compris celles de la malbouffe, multiplient les acquisitions de petites sociétés spécialisées, qu’ils font grossir. La semaine dernière, c’est PepsiCo qui annonçait une association avec Beyond Meat, "au delà de la viande", une start-up américaine, pour produire des snacks et des boissons végétales.

Selon l’Agefi, Danone serait sur le point de racheter un leaders américains du fromage végétal, c’est à dire sans lait de vache. Danone a été précurseur de ce mouvement, avec le rachat il y a quatre ans de WhiteWave, spécialiste de l’alimentation végétale et bio, lui aussi américain, pour une dizaine de milliards quand même. Burger King lance une version vegan de son Whopper, un burger, en association avec entre entreprise qui s’appelle le boucher végétarien, filiale du géant de l’agroalimentaire Unilever.

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Qu'est-ce qu'un produit vegan ?

Tout produits alimentaires sans viande, sans poisson, sans produits laitiers. Le lait animal est remplacé par du lait de soja, d’avoine, de noisette, d’amande… Danone va par exemple jusqu’à proposer désormais de la Danette au chocolat végétale elle aussi. La gamme Alpro et ses yaourts végétaux, justement acquis par Danone au moment du rachat de WhiteWave, font du + 19% par an.

Qui achète ces produits ?

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Plutôt les consommateurs urbains, assez aisés, assez jeunes, soucieux de leur santé. Pas seulement par les consommateurs purement vegan, qui n’avalent que des végétaux, mais ce qu’on appelle les flexitariens, c’est à dire ceux qui mangent moins de protéines animales mais ne se fixent pas d’obligation stricte.

La tendance est née il y a quelques années, elle a été fortement accélérée par l’épidémie, parce que celle-ci a développé notre sensibilité à la santé, à l’équilibre alimentaire, au juste poids. Mais il n’y a pas que la santé qui pousse au vegan. Il y a aussi le souhait de défendre la cause animale, et d’en finir avec l’élevage industriel. Et bien sûr la préoccupation environnementale.

La viande est-elle si mauvaise pour l'environnement ?

Tout dépend évidemment comment elle est élevée, préparée et transportée. Les grands élevages de bovins en Australie ou de porcs en Bretagne ou en Allemagne sont des catastrophes environnementales pour la terre et pour l’eau. Quant aux émissions de carbone, on considère que la chaine alimentaire, dans sa totalité, pèse pour un tiers des gaz à effet de serre que nous émettons. Selon certains calculs, l’industrie mondiale de la viande, c’est 1.200 milliards d’euros chaque année, représenterait 5% des émissions mondiales, c’est énorme.

Et on commence à voir certains grands investisseurs internationaux, de plus en plus sensibles à l’environnement, qui se méfient du secteur de l’agro-alimentaire à la bourse, et en particulier de la viande et des produits laitiers, comme s’ils étaient aussi sales que les majors du pétrole ou les fabricants de tabac.

Alors bien sûr, les producteurs de protéines animales se défendent. Ils ont obtenu l’interdiction qu’on n'utilise plus les mots lait, beurre, crème ou yaourt pour des produits végétaux. En octobre dernier, le parlement européen proposait aussi d’interdire les mots saucisse ou burger, et de les remplacer par "doigt", ou "disque". Pas gagné.

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