JO Paris 2024 : restaurants, hôtellerie, taxis... Qui sont les grands gagnants et perdants de ces Jeux ?

Dix jours après la cérémonie de clôture des JO de Paris, certaines professions ont le sourire. Citons les supérettes et les commerces de proximité situés près des sites olympiques, avec une croissance de leur vente de 18,5%.

Les produits les plus sensibles à la météo ont été boostés par les Jeux (les ventes de glaces ont été multipliées par 2, + 50% pour les bouteilles d'eau, + 320% de vente pour les brumisateurs, selon les chiffres du cabinet Nielsen).

Plus globalement, toute l'économie française a le sourire. La croissance française, selon la Banque de France, a été portée par le succès des JO de Paris (+0,25% sur l'été). Ce qui devrait nous donner une croissance de 0,4% sur ce trimestre-là. 

Hôtellerie et restauration : des disparités

Dans la restauration, une disparité est à noter entre les établissements situés à proximité des sites olympiques (restauration rapide, kebabs, petites ventes à emporter, sandwicheries) qui ont vraiment bénéficié de l'effet JO.

À écouter aussi

RTL Matin

JO 2024 - Prime des médaillés : la défiscalisation entre les mains du futur gouvernement

13/09/2024 à 11:58 - 02m02s

Alors que les restaurants "classiques" - ceux dans le cœur même de Paris - n'ont pas vu une grosse population. Deux raisons : soit parce qu'ils étaient dans des périmètres difficiles d'accès, soit parce que les touristes présents durant ces JO - 11 millions de touristes - n'avaient pas dans l'idée d'aller dans des restaurants traditionnels. 

Selon Le Parisien, la commission d'indemnisation - le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé la création de cette instance le 24 juin dernier - a déjà reçu plus de 120 demandes d'entreprises qui se disent lésées par les JO.

Ce constat marche aussi pour l'hôtellerie. L'hôtellerie traditionnelle de milieu de gamme n'a pas forcément été aidée alors que le très haut de gamme a bénéficié des Jeux. De son côté, la plateforme Airbnb évoque 400.000 voyageurs ayant loué, chez des particuliers, pour de la courte durée. D'autres villes hébergeant des sites olympiques s'en sont aussi bien tirées. Selon le cabinet ADN Tourisme, les réservations dans les hôtels à Lille, Marseille ou encore Châteauroux ont progressé de 16 à 18% pendant la période des JO.

Baisse de fréquentation dans les grands musées

Autre élément à souligner : les monuments historiques ont vu une baisse de leur fréquentation sur la période des JO (-22% par exemple pour le musée du Louvre). Cette diminution est à peu près du même acabit dans tous les grands musées parisiens. Disneyland Paris admet aussi une baisse très importante de sa fréquentation.

Chez les VTC et taxis, aucun chiffre n'a encore été communiqué. Ils attendent l'après Jeux paralympiques pour un bilan.

Ce qui semble ressortir : les JO ont été favorables aux taxis traditionnels qui ont notamment bénéficié de la voie express (ils ont pu circuler facilement). Alors que les VTC n'avaient pas forcément accès à proximité des sites olympiques ni même à cette fameuse voie. 

Les paralympiques, la grande incertitude

Les grands gagnants de ces JO espèrent surfer sur la même vague avec les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre). C'est la grande incertitude. Jean Castex, le patron de la RATP, s'est montré plus inquiet pour les Paralympiques.

Car vous allez avoir toute une infrastructure complexe : avec la cohabitation entre 4 millions de personnes supplémentaires (présentes pour les Paralympiques) et le retour de tous les Parisiens. Ce qui risque de congestionner un peu les choses...

Une chose est certaine : l'image très positive renvoyée par ces JO au monde entier va booster la fréquentation touristique pour les années à venir. 

À lire aussi

international

"Stop Génocide à Gaza" : Amnesty projette un message sur la vasque olympique