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BANQUES - Nicolas Namias est l'invité de Yves Calvi
Crédit : RTL
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C'est une petite révolution. Alors que le nombre de crédits immobilier a été atteint son plus bas niveau depuis 2015, un dispositif temporaire dit de la "deuxième chance" est mis en place dans les agences françaises. Fin janvier, selon MeilleurTaux, un prêt immobilier sur 25 ans était affiché entre 3,85 et 4,2% dans les banques françaises.
"Les taux proposés par les banques sont en grande partie ceux qui sont proposés par la banque centrale européenne", martèle au micro de RTL le président de la Fédération bancaire et président du directoire du groupe Banque Populaire-Caisse d'Épargne, Nicolas Namias. "La BCE augmenté ses taux de 4,5% en 18 mois. Face à cela, nous n'avons répercuté qu'une partie de cette augmentation, environ les deux tiers. Nous avons pris sur nous une partie de la hausse", se défend-il.
Résultat, compte tenu des taux d'usure et des hausses de taux, de nombreux Français se sont vus refuser leur demande de prêt immobilier. Pour ces clients, la banque ne fournissait parfois aucune explication. C'est ce qui change.
"Lorsqu'un client fait une demande de prêt, la plupart du temps, c'est accordé", se défend Nicolas Namias. "De temps en temps, elle ne l'est pas. Pour ces clients, ils pourront aller voir leur banque et demander pourquoi elle ne l'a pas été", explique-t-il. Une procédure doit pouvoir "permettre à la banque de s'expliquer", ajoute le patron du groupe BPCE. Dans certains cas, la banque pourra être amenée à "revoir sa décision".
Attention néanmoins, tous les clients ne sont pas concernés par la possibilité d'un "réexamen" En effet, le dispositif "seconde chance" est réservé aux clients sous la barre des 35% d'endettement. Or, de nombreux Français n'y sont plus. "Le but est aussi de donner plus d’explications au client quand son dossier est refusé", expliquait en décembre le Haut Conseil de stabilité financière.
Selon MeilleurTaux, en octobre dernier, "moins de 6 dossiers sur 10 sont sous la barre des 35 % d’endettement". Pire, "un tiers est entre 35 et 39 % et près de 10 % dépassent les 40 % d’endettement". Toujours selon Meilleurtaux, durant le premier semestre 2023, jusqu'à la moitié des demandes de prêt immobilier n'étaient pas finançables en raison d'un endettement trop important.
Et le patron des banques d'expliquer une spécificité française en matière de crédit immobilier. "Les banques prêtent à taux fixe. Cela veut dire que pour ceux qui ont déjà emprunté, les mensualités restent les mêmes [même si] les taux augmentent", tient-il à préciser. Ce qui n'est pas forcément le cas dans d'autres pays européens ou les prêts à taux variables sont plus importants.
Dans ces cas-là, "les mensualités auraient augmenté", insiste le patron de la Fédération bancaire. "Notre principale contribution au pouvoir d'achat des Français, c'est le fait que les mensualités restent les mêmes", juge-t-il
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