En déplacement dans un Hyper U d'Eure-et-Loir Elisabeth Borne a tenu à assurer aux Français que les mesures prises en faveur du pouvoir d'achat produisaient des résultats.
"On pouvait aussi craindre avec la fin des négociations commerciales au 1er mars une très forte augmentation des prix. Et ce qu'on voit aujourd'hui c'est que sur les produits qui sont dans le panier anti-inflation, les prix ont baissé de 5%. On a pu éviter cette flambée des prix de l'alimentation et des produits d'hygiène", a-t-elle déclaré.
Pourtant, selon les chiffres de l'INSEE, l'inflation augmente encore 5,7 %. Mais le plus spectaculaire concerne une nouvelle fois les prix de l'alimentaire qui frôlent les 16% sur un an.
Elisabeth Borne le reconnaît, si on ne se restreint pas ces opérations commerciales, les prix dans l'alimentation augmentent de 2,5% en mars. C'est loin d'être anecdotique, car c'est ce qui tire l'inflation à la hausse d'après les données de l'INSEE. D'autant qu'on a constaté avec le panier RTL que c'est pire en avril. L'alimentation, c'est le point noir. C'est ce qui fait perdre du pouvoir d'achat.
L'inflation baisse dans le secteur des services (commerces, hôtels, transports) à 2,9% sur un an contre 3% précédemment. Attention toutefois, car si l'inflation baisse, les prix eux, augmentent toujours, mais moins vite.
Quand on compare à l'alimentation ou aux produits manufacturés - comme l'habillement qui continue de progresser, il y a quand même de quoi se réjouir. Même chose pour l'énergie, qui a bondi de 14% de février 2022 à février 2023 et de seulement 4,8% de mars 2022 à mars 2023. Sur quelques secteurs l'inflation se contracte, mais c'est uniquement quand elle sera négative qu'on verra durablement des baisses de prix.