Ça fait bien dix ans que les spécialistes immobiliers nous disent cette phrase : "C'est le moment d'acheter". Aujourd'hui, on ne les entend plus beaucoup sur ce sujet. En cause, un cocktail assez nocif pour les emprunteurs. Tous les voyants sont au rouge ou en tout cas à l'orange foncé et à commencer par le prix de l'immobilier, car acheter coûte de plus en plus cher. D'ailleurs, ça se voit dans le baromètre des Notaires de France publié ce mardi 6 septembre. En un an, le prix des maisons, des appartements a augmenté de près de 7 %.
De plus, près d'un dossier sur deux est recalé depuis le printemps. Cela s'explique par la hausse fulgurante des taux de crédit qui paralyse quasiment le marché. Depuis la guerre en Ukraine, on est passé d'environ 1% à environ 2%. En six mois, on est revenu six ans en arrière. Les particuliers qui avaient commencé à faire des repérages, qui s'étaient renseignés sur leur capacité d'emprunt ont vu leur dossier devenir caduc.
Finalement, leurs dossiers, qui étaient finançables, ne le sont plus aujourd'hui. Il y a une deuxième chose qui coince un peu le marché en ce moment, c'est le taux d'usure. Le taux d'usure est un mélange de plusieurs facteurs. C'est le taux de crédit immobilier, aujourd'hui autour de 2%, ajouté à ce qu'on appelle l'assurance emprunteur, avec un taux de crédit qui s'ajoute également et pour finir les différents frais : frais de dossier, frais de courtier, frais de caution.
Ça crée un taux global et la banque n'a pas le droit de prêter au-delà de ce taux. Le problème, c'est que ce taux d'usure est calculé sur les taux d'il y a six mois. Cela signifie, qu'il y a un vrai décalage entre ce que les banques ont le droit de prêter aujourd'hui et la réalité du marché avec des taux à 2 %. Des dossiers qui sont objectivement finançables sont coincés et les banques ne peuvent rien faire.
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