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Hausse de la CSG : comment Matignon tente de calmer les retraités

ÉDITO - L'exécutif, confronté à la grogne des retraités qui subissent les effets de la hausse de la contribution sociale généralisée, a fait un petit geste mardi 20 mars en promettant de "corriger le dispositif" pour 100.000 couples l'an prochain.

Manifestation des retraités à Rennes, le 28 septembre 2017.
Manifestation des retraités à Rennes, le 28 septembre 2017.
Crédit : DAMIEN MEYER / AFP
Hausse de la CSG : comment Matignon tente de calmer les retraités
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Loïc Farge
Loïc Farge

Édouard Philippe va corriger le tir du dispositif de hausse de la CSG sur les retraites. Cette correction cible 100.000 des 7,5 millions de retraités directement concernés par la fameuse augmentation.

Concrètement, le Premier ministre veut redresser une aberration bureaucratique qui frappe les couples dont l'addition des deux pensions crée un effet de seuil qui leur fait franchir le palier du revenu fiscal de référence fixé par Bercy.

Ce seuil a été arbitrairement posé à 1.200 euros bruts par mois pour un célibataire. Soit un revenu fiscal de référence de 14.404 euros par an. Mais ce que n'avais pas noté (ou pas compris) le gouvernement, c'est que pour un couple c'est la somme de 1.841 euros qui a été retenue par Bercy. Résultat : deux maigres pensions de 900 euros par mois suffisent à rendre un couple éligible à la hausse de la CSG.

C'est ce montant que le gouvernement va théoriquement corriger. Mais pas avant le 1er janvier 2019, à l'occasion de la prochaine loi de Finances. Cette situation ubuesque ne concerne certes que 1% des retraités, mais l’impact de la hausse de 25% de cette cotisation n'en est pas moins très sensible. En net, la perte de pouvoir d'achat est en moyenne de 1,86%.

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Même si le gouvernement confirme une augmentation de 30 euros du minimum vieillesse le 1er avril, le choc est sensible. D'autant que la réduction (lourdement mise en scène) de la taxe d'habitation est étalée dans le temps. Elle ne sera complète que dans trois ans, et surtout elle ne concernera dans un premier temps que les retraités qui ne payent pas d'impôt.

Un sujet éruptif

D'autres concessions sont-elles envisageables ? Probablement pas sur le front de la CSG. Même si ce sujet est, de loin, le plus éruptif du baromètre gouvernemental. Loin devant l'obligation des 80 km/heure sur le réseau national. C'est une question de crédibilité et de cohérence dans le projet présidentiel.

En revanche le rythme de ses revers électoraux lors des dernières partielles pourrait inciter Édouard Philippe et son équipe à se pencher avec attention sur le sort des retraités en général. Le minimum vieillesse devrait ainsi passer à 903 euros en 2020.

Pour mémoire, ils ont voté à 77% pour Emmanuel Macron au second tour. Un réservoir de voix qui a déjà enregistré le gel des pensions depuis quatre ans, et qui n'entend parler que de solidarité intergénérationnelle.

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- Le géant des médias Vivendi renonce à s’emparer d'Ubisoft, le champion français des jeux vidéo. L'épilogue d'une longue bataille.

- Une progression de 0,4% de la croissance en France au premier trimestre (elle est inférieure à la moyenne européenne).

La note du jour

13/20 à Guillaume Delbar, le maire de Roubaix. Il lance l'opération "une maison à 1 euro avec travaux". Ce dispositif, inspiré de Liverpool, vise à redynamiser les quartiers à l'abandon.

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