Ford, le constructeur automobile américain, a récusé le seul repreneur de cette usine de boîtes de vitesse, qui emploie près de 1.000 personnes près de Bordeaux. Le motif invoqué est fumeux : trop de risques pour l’emploi. Il est probable que la fermeture de l’usine comportera encore plus de risques pour l’emploi, et cela à très court terme.
On a vu l’État très mobilisé pour faire aboutir les négociations, et même les collectivités locales promettre plusieurs dizaines de millions d’euros. Certains demandent en effet que l’État reprenne le site, le temps de trouver un actionnaire. Ce ne serait pas une bonne option. Ce n’est pas à l’État de se substituer aux investisseurs privés. Fabriquer des boîtes de vitesse, c’est un métier.
Ce sont aux capitalistes privés de risquer leur argent, s’ils pensent que l’aventure est jouable, et pas à l’État de risquer celui du contribuable. L’état avait pourtant sauvé Peugeot-Citroën, il y a quelques années. Mais dans le cas de PSA, la faillite aurait été une catastrophe nationale, entraînant dans son sillage toute la filière auto française, avec les sous-traitants.
C'est le caractère stratégique qui fait qu'une entreprise est sauvable ou non. Une entreprise sur laquelle quelqu’un est prêt à risquer son propre argent, et pas celui des autres ni celui du contribuable, n’est pas forcément sauvée, mais elle est sauvable.
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