Emmanuel Macron veut faire baisser le prix des prothèses dentaires
Le ministre de l'Économie veut instaurer plus de transparence dans le prix des prothèses dentaires qui représentent 2/3 du chiffre d'affaires des chirurgiens-dentistes.
Les prix des prothèses dentaires va-t-il baisser ? Invité de Capital, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron souhaite plus de transparence et veut obliger les chirurgiens-dentistes a indiqué le prix des prothèses dentaires sur les devis. Une idée déjà évoquée à deux reprises par le gouvernement mais toujours repoussée par les dentistes.
Mais alors pourquoi une telle réforme ? Aujourd'hui, seul le prix de vente et l'origine des couronnes, bridges et autres implants sont indiqués sur le devis, laissant les professionnels dentaires libres sur les honoraires. Les prix des prothèses variant alors du simple au double suivant les cabinets : de 400 à 1.000€ pour une même prestation.
2/3 du chiffre d'affaires des dentistes
Or, le prix d'achat est souvent bien inférieur. Entre 50 ou 70€ pour une couronne fabriquée à l'étranger et 120 à 150€ pour celle produite dans l'Hexagone. Les dentistes sont alors libres de réaliser des marges exorbitantes sans jamais l'indiquer aux patients. Une notion contestée par le pensionnaire de Bercy.
Les prothèses dentaires représentent 2/3 du chiffre d'affaires des professionnels alors qu'elles atteignent près de 5 milliards d'euros de dépenses chaque année pour les Français. Seulement 1 milliard est remboursé par la Sécurité sociale.
Les soins avant les prothèses
Nous sommes des soignants, nous ne sommes pas des vendeurs de prothèses
Françoise, dentiste à Rennes
Pour Françoise, dentiste à Rennes, ce débat est erroné. Avant même le prix, la question des soins est au cœur du problème : "Les soins sont intégralement remboursés en France. Si les gens se soignaient, ils n'auraient pas besoin de prothèses". Avant de rappeler : "Nous sommes des soignants, nous ne sommes pas des vendeurs de prothèses".
Mais le plus important reste la prévention : "Jusqu'à l'année dernière on allait tous les ans dans les écoles voir les CP mais le gouvernement a supprimé cela. Moi, ça me met en colère, j'adore la prévention", s'est révoltée la professionnelle.
