Élizabeth Détry gère une équipe de plombiers et de couvreurs. Ces derniers réalisent et rénovent les toits, pour que l'eau ne s'infiltre pas. Les toits peuvent être en tuile, en ardoise ou encore en cuivre. Ils sont faits pour durer.
"On ne peut pas dire que l'on ait des clients fidèles ! (...) Parce qu'en principe, ce n'est pas la même génération qui fait un toit, sauf tempête ou malfaçon. En général, un client quand il nous voit une fois, cela lui suffit", s'amuse Élizabeth. Il faut dire que pour refaire un toit, il faut compter au minimum 20.000 euros, et parfois beaucoup plus.
Élizabeth Détry ne monte pas sur les toits ("Chacun son métier !"). Elle n'a pas de CAP couvreur, mais un BTS de comptabilité-gestion. C'est elle qui dirige d'entreprise. "Mon job, c'est tout ce qui n'est pas le chantier. Je m'occupe de parler au banquier, de vendre nos prestations auprès des clients, de discuter avec l'expert-comptable", explique-t-elle.
Si la gestion est essentielle, "elle l'est encore plus dans le bâtiment", poursuit-elle. "On travaille sur devis, donc il ne faut pas se tromper. Il ne faut pas vendre en-deçà des prix. Une fois que le chantier est terminé, si on s'aperçoit qu'on a débordé, on ne va pas aller voir le client pour faire par d'une erreur". À côté de cela, Elizabeth a besoin d'une équipe "compétente" de couvreurs. "Le couvreur a de l'or dans les mains, et j'ai peut-être de l'argent dans la tête", résume-t-elle.
Élizabeth a abandonné ses études de médecine pour créer son entreprise il y a trente-cinq ans. "Je suis tombée amoureuse d'un couvreur-plombier qui travaillait déjà avec son père. Quand je dis que je suis tombée dans le bâtiment par amour et que j'y reste par passion, c'est vrai", lance-t-elle.
La France a besoin de couvreurs en bâtiment. C'est un secteur qui recrute, du CAP au brevet de maîtrise en passant par les BTS. "C'est un métier difficile et dangereux. On pense souvent à la pluie et au froid. Mais ce que craignent le plus mes équipes, c'est la grande chaleur", explique Élizabeth Détry.
Le métier n'attire pas forcément les jeunes. "Pourtant, c'est un métier qui ne va pas disparaître demain. On y gagne bien sa vie", argue-t-elle. Il faut compter 2.000 euros par mois quand on est couvreur qualifié. En plus, Élizabeth leur donne un intéressement à la réussite de l'entreprise et des tickets restaurants. Elle recherche toujours des apprentis.
"Un jeune qui veut faire ce métier aujourd'hui, je l'encourage. Les tuiles ne se poseront jamais avec une machine, on ne fera jamais descendre un toit pour le faire au sol. Ce n'est pas une activité délocalisable. Donc il y aura toujours du travail", conclut Élizabeth Détry.
La France compte actuellement 19.500 couvreurs. C'est 2.000 de plus en deux ans.
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