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ÉDITO - Secteur de l'alcool en crise : "C'est vraiment la gueule de bois", analyse François Lenglet

Dans son édito du 19 septembre, François Lenglet revient sur le retournement du marché des spiritueux, illustré par la situation de l'entreprise italienne Campari.

Un rayon d'alcools dans un supermarché (illustration)
Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP
LENGLET-CO - Campari boit la tasse... comme tout le secteur des alcools
00:02:56
François Lenglet - édité par Charlotte Tres
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Dans un contexte de situation économique nationale difficile, c'est aussi la crise chez Campari, entreprise milanaise star du monde de l'alcool en partit grâce à l'essor du Spritz. C'est assez curieux parce que c'est fait avec des choses qui ne  sont pas très bonnes. L'eau gazeuse, le Campari, et puis un vin de troisième qualité, c'est le Prosecco.

Cette boisson lancée en 1900, puis relancée il y a 15 ans par le patron de Campari, connait une folie planétaire, permettant à l'entreprise de doubler ses capacités de production en Italie du Nord.

Un succès mondial qui semble connaitre aujourd'hui des limites. Ce mercredi 16 septembre, le patron de l'entreprise a déposé sa démission après seulement cinq mois. En cause, une véritable chute des ventes de Campari, marquée par une baisse de 39% sur un an des performances de l'entreprise. Ainsi qu'à une dernière acquisition mal calculée. Courvoisier, marque de Cognac, a été payée plus d'un milliard d'euros, à contre-temps, début 2024. Un surinvestissement alors que le marché se retourne.

Un retournement international du marché des spiritueux

Campari n'est pas la seule entreprise à être touchée par cette baisse des ventes. C'est un retournement assez spectaculaire et en particulier pour le cognac. En Chine, les consommateurs ayant l'habitude de se procurer des bouteilles à plusieurs milliers d'euros sont aujourd'hui moins dépensiers, à cause de la crise économique du pays.

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Aux États-Unis, de nombreux distributeurs avaient tellement surstocké qu'aujourd'hui, ils n'achètent plus. Enfin, en France, Pernod Ricard, leader national, a perdu 26% en un an.

Un contraste très vif avec les années 2021 et 2022, marquées par un confinement catastrophique en termes de ventes. Et un déconfinement synonyme de renaissance. Une explosion qui n'a que peu duré, à partir de 2023  un gros retournement est à constater.

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