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ÉDITO - JO Paris 2024 : pour Orange, "aucune improvisation n'est possible", estime Marie Guerrier
Orange est le fournisseur et partenaire premium des Jeux olympiques de Paris. Pour la première fois sur des JO, un seul opérateur va gérer toutes les télécommunications.
Le logo de l'opérateur Orange.
Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
Ces Jeux olympiques représentent pour Orange un défi technologique d'une ampleur inédite, à commencer par la cérémonie d'ouverture ce vendredi soir (19h30).
Généralement, lorsque ce type de cérémonie a lieu dans un stade, il y a une soixantaine de caméras à gérer dans un espace clos, avec un public restreint. Ce vendredi soir, on parle de 400 captations d'images en 4K très haute qualité, avec une centaine de systèmes de caméras, des drones, des hélicoptères et 200 smartphones qui filmeront en mouvement depuis les bateaux sur la Seine sur un parcours de six kilomètres.
Tous ces flux d'images simultanés seront instantanément envoyés sur les télés du monde entier. Sans oublier les quelque 300.000 spectateurs dans les tribunes et tous ceux, par millier, aux fenêtres et balcons qui voudront se connecter aux réseaux sociaux, envoyer des vidéos et des photos. Il ne faut pas que ça mouline, ou le moins possible. Orange s'y engage.
Des moyens gigantesques
Les moyens déployés sont gigantesques : 200 bornes Wifi, 500 kilomètres de fibre optique déployés. Et puis Orange innove avec de la 5G privée, à savoir un réseau mobile sur mesure dans un périmètre déterminé. Là, ce sera sur les bateaux de la parade pour transmettre via une fréquence dédiée sécurisée.
Orange assurera aussi la retransmission de toutes les compétitions. L'opérateur est ainsi en charge des télécommunications sur une centaine de sites : les stades, piscines, vélodrome, la Marina de Marseille mais aussi les gares, les aéroports, le village olympique, les centres de média...
On parle des retransmissions, mais il y a également la vérification par exemple des QR code sur les billets, ce qui nécessite que toutes les connexions fonctionnent parfaitement. Aussi, 50 grosses antennes, des mats ont été fondus dans le paysage comme dans la végétation du parc du Château de Versailles (il a été équipé de la fibre optique tout comme le Grand Palais).
Le coup de la panne
Qu'est-ce-qui est le plus redouté ? Un attentat, une attaque cyber, un gros orage, une coupure d'alimentation électrique ! Mais ce qui est le plus susceptible de se produire, c'est la panne.
Les équipes s'y sont préparées. "On a des plans B, C, D, E", assure Pierre-Louis de Guillebon, directeur général d'Orange Events. Pour lui, les soucis techniques ont toujours existé, comme sur le dernier Tour de France. Mais ils sont gérés et le grand public ne s'en rend pas compte.
Reste qu'aucune improvisation n'est possible. Orange dit avoir tout envisagé avec des tests grandeur nature. Sans oublier que l'opérateur a pu s'exercer sur la dernière Coupe du monde de rugby à l'automne dernier.
Chaque jour, un millier de techniciens sera mobilisé sur le terrain et plusieurs centaines de personnes à la supervision.
Business
Pour Orange, ces JO représentent un enjeu de notoriété mais aussi financier. Il y a beaucoup d'argent sur la table (plusieurs centaines de millions d'euros). Et puis "beaucoup de business", dit le patron d'Orange Events pour qui ces JO sont une vitrine technologique. Orange joue en effet son ticket pour Los Angeles, les prochains JO en 2028.
Aussi, l'opérateur se voit bien travailler avec la FIFA et l'UEFA, les instances internationales et européennes du football. Il y a également du business à faire avec les autres partenaires des JO : Samsung, Intel, Coca, Toyota. Et enfin du business avec le grand public.
Orange espère ainsi capitaliser sur l'exposition de la marque pour gagner de nouveaux clients. Quand à ceux qui sont déjà abonnés, Orange offre cet été la 5G gratuite à ses clients 4G en mode "profitez-en pendant les JO" en espérant qu'ils optent par la suite pour un contrat 5G un peu plus cher. Il s'agit de la pratique commerciale opportune sur un marché franco-français des télécoms très concurrentiel.
