ÉDITO - Auto : un sursis pour la vente de voitures à moteur thermique après 2035 ?

À compter du 1ᵉʳ janvier 2035, la vente de voitures neuves à essence, diesel ou hybrides sera interdite en Europe. Cette mesure, adoptée en 2022 par le Parlement européen et les États membres, vise à favoriser l'électrique et donc accélérer sur la transition écologique. Mais, dans l'euphorie de sa réélection ou à cause de la nécessité de faire des compromis pour être réélu, la présidente de la Commission européenne a promis une modification ciblée de la réglementation.

Sans aller jusqu'à proposer de repousser la date de 2035, Ursula von der Leyen a ouvert la porte à la commercialisation de voitures thermiques utilisant des carburants neutres en carbone. Cette initiative pourrait avoir des conséquences importantes pour les consommateurs, notamment en termes de coûts.

Le carburant en question, connu sous le nom d'E-fuel ou électro-carburant, est un carburant de synthèse fabriqué à partir de CO2 et d'hydrogène. Il présente l'avantage d'être compatible avec les moteurs thermiques existants tout en étant plus respectueux de l'environnement. Toutefois, le principal obstacle reste son coût élevé. Avec un prix moyen de 6 euros le litre, faire le plein d'une voiture pourrait revenir à environ 300 euros.

En parallèle, la filière bioéthanol E85 en France propose un carburant à base de betterave, vendu à 83 centimes le litre. Ce carburant, composé de 85 % de bioéthanol et de 15 % d'essence, pourrait devenir 100 % renouvelable en remplaçant l'essence par de l'E-fuel. Cela permettrait de créer un carburant entièrement neutre en CO2, conforme aux normes européennes, si les négociations aboutissent favorablement. Ainsi, l'avenir de l’automobile après 2035 pourrait-il être plus économique pour les consommateurs que prévu ?

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