EasyJet prend de l'avance face à ses concurrents. La compagnie britannique low-cost a confirmé que son premier avion électrique volera en 2019. Un modèle de 50 places au départ qui sera ensuite remplacé par des avions de 150 à 200 sièges. Ces derniers effectueront des liaisons commerciales courte distance, en Europe dans moins de 10 ans...
Ça tombe bien. EasyJet veut justement se concentrer sur ces liaisons intraeuropéennes, par exemple sur le Londres-Amsterdam, la ligne la plus fréquentée. Avec 500 kilomètres entre les deux capitales, la liaison est apparemment faisable.
Avec cette annonce, EasyJet prend de court Airbus qui travaille avec les moteurs Rolls Royce et Siemens sur son propre projet, ou encore l'américain Boeing qui s'est allié à la compagnie aérienne Jet Blue et au motoriste français Safran pour créer des avions électriques qui pourraient assurer cette fois des vols intérieurs aux États-unis.
Mais c'est vrai que dans cette grande course à l’électrique, les start-up sont en première ligne. Elles pilotent 46% des 70 programmes d'engins volants électriques dans le monde selon un récent rapport, laissant à la traîne les grands avionneurs et les motoristes.
Pourtant, l'enjeu est important. Surtout en ce moment quand le baril de pétrole est chaque jour plus cher. Cette année, la facture de kérosène des compagnies aériennes grimpe considérablement et l'électrique serait synonyme d’économie. Par exemple, Safran développe des moteurs intégrés dans les trains d'atterrissage, le roulage sur les pistes se fait électriquement, rien qu'avec ça, l'avion économise 4% de carburant.
Et puis il y a la pollution : l'aérien est responsable de 2% des émissions de CO2, 2% seulement me direz-vous, mais 18% seulement de la population mondiale est déjà montée dans un avion. Un chiffre qui devrait doubler d'ici 2035 et ainsi voir les émissions de CO2 également être multipliées par deux.
C'est pourquoi, tout le monde dit oui à l'avion électrique. À condition cependant de franchir de nombreux obstacles et de fabriquer des batteries capables d'assurer des centaines de kilomètres et d'être rechargées rapidement. Mais ça peut aller vite... La Norvège a déjà annoncé que dans 20 ans, tous ses vols intérieurs court-courriers se feront avec des avions 100% électriques.
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