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DCNS profite des besoins militaires de l'Australie dans un Pacifique Sud explosif

REPLAY / ÉDITO - Le méga contrat signé par DCNS avec l'Australie provient de besoins militaires accrus dans un Pacifique Sud explosif.

DCNS fabriquant de sous-marins militaires
DCNS fabriquant de sous-marins militaires
Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP
DCNS profite des besoins militaires de l'Australie dans un Pacifique Sud explosif
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DCNS profite des besoins militaires de l'Australie dans un Pacifique Sud explosif
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François Lenglet & La rédaction numérique de RTL
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Le contrat du siècle. C’est une expression souvent utilisée, mais cette fois-ci, elle semble particulièrement adaptée. C’est à coup sûr l’un des plus gros contrats militaires jamais gagnés par la France : 34 milliards d’euros, pour la construction de 12 sous-marins vendus à l’Australie. C’est le groupe DCNS, industriel français de l’armement naval, qui a obtenu cette victoire cette nuit, face à des concurrents allemands et japonais. Il s’agit d’un contrat qui ne sera finalisé qu’en 2017, après des négociations désormais exclusives entre la France et l’Australie. Un contrat qui courra sur un demi-siècle, avec la livraison des sous-marins de propulsion classique, c’est-à-dire motorisés au diesel, qui interviendra à la fin des années 2020. 

La part française du contrat est évaluée à 8 milliards d’euros, car dans tous ces méga contrats, il y a une part locale considérable, c’est l’une des conditions pour obtenir la commande, surtout lorsqu’elle émane d’un acheteur public comme un État. L’Australie était évidemment très désireuse de faire tourner ses propres chantiers navals. Mais il y a quand même plusieurs années de travail pour les chantiers français, en particulier à Cherbourg, Nantes et Lorient. 

Le jackpot pour DCNS

Pour donner un ordre de grandeur, le chiffre d’affaire annuel de DCNS est de 3 milliards, 8 milliards, c’est donc un montant considérable. Non seulement pour DCNS group, mais pour tous ses sous-traitants français. C’est toute une filière industrielle qui va en profiter. DCNS, c’est l’une des réussites de l’économie mixte à la française, associant l’état, qui possède les deux tiers du capital, et le privé, le groupe Thalès, ex-Thomson. L’histoire du groupe remonte à la création des arsenaux français, au début du XVIIe siècle, sous Louis XIII, pour mettre sur pied une marine qui protège le pays et serve ses ambitions géopolitiques

Dans les années 1950 et 60, ces chantiers navals mettront au point les sous-marins nucléaires, le fer de lance de la force de dissuasion française voulue par le général de Gaulle. Aujourd’hui, DCNS est une entreprise de 13.000 personnes, réparties sur dix sites en France, qui exporte le tiers de son chiffre d’affaires. Finalement, nous avons au moins une industrie qui se vend bien à l’étranger.

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