Davos : le "grand barnum" de la mondialisation est en Suisse
REPLAY / ÉDITO - La 45ème édition du Forum économique mondial s'est ouverte dans les Alpes suisses. Une occasion pour 3.000 dirigeants de la planète de plancher sur les dernières tendances de l'économie mondiale.
Pendant quatre jours à Davos, quelque 3000 dirigeants économiques, politiques et intellectuels de la planète se retrouvent sous une cloche de verre. C'est assez pratique pour échanger des informations, pour organiser des rencontres avec l'un ou l'autre et pour se rendre compte des tendances de l'économie mondiale.
C'est là que l'on a entendu parler pour la première fois d'internet, il y a vingt ans. C'est là que l'on a vu se développer la mondialisation des entreprises, dans les années 90.
On peut descendre au comptoir du bar de son hôtel et tomber sur Bill Gates, le fondateur de Microsoft. Au détour d'une rue, on peut croiser le patron de Volkswagen, l'acteur Brad Pitt ou un évêque sud-africain. C'est le grand barnum de la mondialisation installé dans une petite ville perchée au bout du monde.
Il est plus compliqué de se rendre à Davos que de franchir une frontière dans un aéroport
François Lenglet
L'armée suisse contrôle les accès. C'est beaucoup plus compliqué de se rendre à Davos que de franchir une frontière dans un aéroport. Il faut soit être invité (c'est le cas des conférenciers, des dirigeants politiques, des économistes et des journalistes), soit payer plusieurs dizaines de milliers d'euros l'entrée aux organisateurs - une société privée (c'est le cas des chefs d'entreprise).
Davos, c'est une société très hiérarchisée. Chacun a son badge autour du cou, comme les vaches et leur cloche. Sans ce sésame, vous êtes un paria que personne n'accepte. Les badges ont d'ailleurs des couleurs différentes, selon votre statut. Cela donne droit ou non à certains endroits.
