Cette arnaque au remboursement de colis se propage sur les réseaux sociaux
Cette pratique se multiplie en France depuis plusieurs semaines, mais elle expose les escrocs à une peine de cinq ans de prison.
En ce début d’année, une arnaque fait beaucoup parler d’elle en France : l’arnaque au colis. Comme l'a repéré le journal Le Parisien, ce phénomène déjà bien connu, semble devenir une véritable “tendance” sur les réseaux sociaux. Certains escrocs n’hésitent même plus à s’en vanter ouvertement, partageant des vidéos de combines et de conseils pour en tirer profit. Tout cela est illégal.
L’arnaque concerne les achats en ligne. Nous sommes nombreux à commander des vêtements, téléphones, ordinateurs ou appareils électroménagers, livrés directement à domicile. Par ailleurs, la loi française prévoit un droit de rétractation d’au moins 14 jours pour tout achat à distance. Ce délai est utile pour renvoyer un article qui ne convient pas, comme un pull trop petit ou des chaussures qui ne plaisent pas. Malheureusement, ce droit a inspiré des personnes mal intentionnées qui cherchent à se faire rembourser leur commande tout en la conservant. Plusieurs méthodes existent pour tromper les entreprises de livraison.
Prenons l’exemple d’Amazon, qui livre chaque jour plus de 7 millions de colis dans le monde. Les livreurs déposent souvent les colis dans la boîte aux lettres ou devant la porte, sans vérifier si le destinataire l’a bien reçu. Cette méthode simplifie les livraisons mais ouvre aussi la porte aux abus.
Les escrocs déclarent parfois un colis “non livré”, même s’ils l’ont bien récupéré. D’autres affirment que le colis est arrivé cassé, abîmé, ou même vide. Face à ces situations, les entreprises, qui n’ont souvent pas les moyens d’enquêter sur chaque réclamation, préfèrent rembourser rapidement ou renvoyer un nouvel article pour satisfaire leurs clients.
Une peine lourde
Ces arnaques coûtent cher. Les butins peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros. Un exemple frappant : un étudiant français a récemment été condamné pour avoir frauduleusement obtenu 82.000 euros de remboursements sur des commandes en ligne.
Pour ceux qui se font prendre, la sanction est sévère : jusqu’à 375.000 euros d’amende et 5 ans de prison. Ces condamnations visent à dissuader ceux qui seraient tentés de se lancer dans ces pratiques malhonnêtes.
Même avec le renforcement des contrôles sur la remise des colis, les fraudeurs redoublent d’ingéniosité. Certains renvoient des colis remplis de terre ou d’objets au poids équivalent à celui de la commande initiale. Les machines, qui automatisent la gestion des retours, ne détectent pas ces subterfuges et déclenchent automatiquement le remboursement.
