Carburants : pourquoi TotalEnergies refuse de vendre à perte
Le PDG du groupe pétrolier Patrick Pouyanné a dit mardi qu'il refuse de vendre à perte ses carburants, suite à l'annonce en ce sens du gouvernement.
L'autorisation de la vente à perte de carburants, annoncée samedi par le gouvernement, ne rencontre pas un franc succès pour le moment. Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné, interrogé mardi 19 septembre sur la mesure, a catégoriquement refusé cette possibilité. Il a déclaré que le groupe pétrolier "ne descendra pas plus bas" que le prix de 1,99 euro par litre, fixé actuellement dans les stations-service de son entreprise. "1,99, c'est un plafond, la politique de TotalEnergies sera assurée. Je ne descendrai pas plus bas. C'est déjà un effort important", a jugé Patrick Pouyanné, interrogé par un journaliste de l'émission "Quotidien".
Le groupe pétrolier gère le tiers des stations-service en France, soit 3.400 points de vente. TotalEnergies avait annoncé la semaine dernière la prolongation à l'an prochain du plafonnement à 1,99 euro par litre du prix du carburant, "tant que les prix resteront élevés".
Une mesure normalement en vigueur début décembre
Elisabeth Borne avait levé un vieux tabou en annonçant samedi dernier que les carburants pourraient être vendus à perte, dans un contexte de forte inflation et de tensions sur le pouvoir d'achat. Cette mesure, qui fera l'objet d'un projet de loi, devrait entrer en vigueur début décembre pour une durée de six mois. Plusieurs enseignes de la grande distribution, reçues mardi matin par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ont exprimé leur opposition à la revente à perte, selon Le Figaro.
Les stations-services indépendantes ont également refusé cette possibilité. "Sur les 5.800 stations indépendantes que je représente, personne ne vendra à perte, c'est sûr. On n'est pas en mesure de le faire, les grandes surfaces le feront peut-être", a déclaré au micro de RTL Francis Pousse, président de la branche distributeurs carburants et énergies nouvelles de Mobilians.
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