Pour les automobilistes c’est marche arrière vers les factures salées d’octobre 2018. En un peu plus de trois mois, le plein d’essence a augmenté de 11% et celui de gazole, toujours avantagé par une fiscalité plus favorable de 5%.
Un mécanisme dont la perversité est bien cernée. Quand les pays producteurs où Donald Trump déclenche une hausse des prix, le choc pour le consommateur est plus que proportionnel en raison de l’effet multiplicateur des taxes qui accablent ces ressources. Pour mémoire, les taxes représentent 60% du prix à la pompe et rapporte 35 milliards au Trésor Public.
Et Donald Trump est indiscutablement derrière ce mini choc pétrolier. Le clan des ultra durs qui sont à la manœuvre à la Maison Blanche visent plusieurs objectifs. En premier lieu : conforter la position stratégique d’une Amérique qui est désormais le premier producteur de pétrole de la planète.
Cela passe par un prix du baril suffisamment élevé pour rentabiliser les gisements de pétrole de schiste. Il faut au moins 30 dollars pour extraire un baril quand il n’en faut que cinq dans le désert Saoudien.
Ensuite et toujours pour des raisons de politique intérieure, un embargo total sur les exportations iraniennes comme Trump vient de le décider lui permet de montrer ses muscles face à un État qu’il qualifie de terroriste tout en satisfaisant l’Arabie saoudite qui espère l’anéantissement économique du régime des mollahs à Téhéran et Israël.
Enfin, c’est là le baiser qui tue et Trump doit en frétiller de bonheur : il fragilise à bon compte la Chine et l’Europe qui sont très sensibles au prix du pétrole.
Pour aller au-delà des cours actuels ce qui déstabiliserait l’économie mondiale et par ricochet l’Amérique, il faudrait un événement exceptionnel. Parce que pour l’heure, il y a encore des éléments stabilisateurs : les États-Unis sont autosuffisants et l’Arabie saoudite dispose de capacités de production inutilisées capables de suppléer les exportations iraniennes qui ne vont plus irriguer le marché international.
De plus ces deux puissances pétrolières ont pour des raisons différentes besoin d’une certaine stabilité des prix du brut. Cela dit, nous allons certainement partir en vacances en faisant un plein plus cher que quand nous les avons préparés. Sauf si le président de la République allège quelques taxes sur les carburants. Rendez-vous ce soir.
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