Le déficit de l'État atteindra 88,2 milliards d'euros à la fin de l'année 2014, soit 4,3 milliards d'euros de plus que ce qui était prévu cet été. Ce dépassement s'explique par le "contexte macroéconomique qui pèse de façon conséquente sur les recettes fiscales du budget général", constate le ministère des Finances.
La faible croissance de l'activité s'est en effet traduite par moins de rentrées que prévu en matière d'impôt sur les sociétés, de TVA et d'imposition des produits financiers des particuliers. Par rapport à ce qu'anticipait la première loi de finances rectificative, votée fin juillet, ce sont 6,1 milliards d'euros de recettes publiques qui manquent à l'appel.
Du côté des dépenses, Bercy constate aussi des dépassements, d'environ 2,1 milliards d'euros, principalement du fait du coût des opérations militaires à l'étranger, des dépenses de personnel et des dispositifs de solidarité (RSA, aide médicale d'Etat, etc.). Mais le ministère assure que ces dépassements seront compensés par 1,8 milliard d'euros d'annulations d'autres crédits ministériels: les réserves de précaution - des crédits gelés en début d'année - seront mises à contribution.
Au total, "nous tenons la dépense et nous réalisons bien les 3 milliards d'euros de baisse des crédits de l'Etat entre 2013 et 2014", a souligné Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget, dans une déclaration à l'AFP.
Bercy a par ailleurs laissé inchangée sa prévision de déficit public - qui englobe celui de l'Etat, de la protection sociale et des collectivités locales -, faite début septembre, et qui intégrait déjà la dégradation de l'environnement économique. Il devrait s'établir à 4,4% du PIB cette année, après 4,1% en 2013, puis refluer légèrement à 4,3% en 2015. Le projet de budget rectificatif pour 2014 est présenté ce mercredi 12 novembre.
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